Jean-Marie Doré, le vieux roublard. Episode 1
- Par Administrateur ANG
- Le 30/10/2011 à 12:43
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Plus que la vie d’un parfait intriguant des cours d’antan, celle de Jean-Marie Doré ressemble, à s’y méprendre, aux péripéties de ces captivants personnages issus de la muse des plus grands auteurs de feuilletons américains dont raffolent l’audimat mondial.
Chaque étape de la vie de l’ex Premier Ministre de la Transition, échafaudée sur des séries de trahisons, de coups fourrés, de magouilles de très hautes voltiges, plus que de simples anecdotes, suffit pour réaliser le meilleur des bestsellers des rayons de librairies.
L’épisode de sa prodigieuse et très bizarre réconciliation avec Sékou Touré qui avait pourtant mis sa tête à prix en avait surpris plus d’un. Une certaine partie de l’opinion guinéenne qui avait subit, en ces moments, les représailles successives orchestrées par la machine inquisitoire de la révolution, fera la sombre et triste découverte d’un deal qui permit, semble t il, à JMD de retrouver les faveurs du PDG en échange contre une liste d’innocentes victimes jetées dans les geôles du tristement célèbre Camp Boiro.
Cette série d’articles qui n’en est qu’à sa première édition va s’atteler à vous livrer chaque semaine, dans ses moindres coutures, les détails les plus croustillants de l’auteur des contrats les plus léonins que la Guinée ait connu.
Après 23 ans de carrière professionnelle au sein du BIT, Bureau International du Travail à Genève où il finit de parfaire ce caractère de fin limier aux aguets de la moindre opportunité pour faire mouche, Jean-Marie Doré décide de rejoindre son pays, la Guinée, juste au seuil d’une monumentale humiliation qu’il failli subir pour incompétence devant la fulgurante montée professionnelle d’un de ses jeunes et brillants collègues de travail. Vers la fin des années 80, son arme de la délation, du petit jeu mesquin et de la trahison n’étant plus suffisamment affutée pour faire effet dans l’institution, Mr Doré se rabat sur son pays, à l’époque, sous le joug du libéralisme non maitrisé d’un Lansana Conté au sommet de la pire des mal gouvernances, un pays qui n’était pas suffisamment nanti pour faire face aux griffes et aux crocs des bandits à col blanc de ce calibre. Une aubaine pour Jean-Marie Doré qui, préalablement, usera de son éloquence reconnue, sa marque de fabrique, pour embobiner des investisseurs allemands, avec le concours de quelques fonctionnaires de l’administration guinéenne connus pour leur légèreté, pour mettre le grappin sur la société de Transport ENTRAT International dans des conditions rocambolesques.
Le sommet de la Baule venait juste d’exiger aux pays africains d’adopter la démocratie dans toutes les gouvernances afin de bénéficier d’un pseudo largesse des institutions financières internationales. Jean-Marie Doré emboite immédiatement le pas sur cet appel au multipartisme prôné par François Mitterrand pour lancer l’UPG, l’Union pour le Progrès de la Guinée. L’on se rappelle des membres fondateurs de ce parti comme Moris Camara, Richar Haba (ancien ministre des Finances), Nyakoye Lama (actuel Ministres des affaires étrangères), Feu Momory Camara, Aly Badara Keïta, Feu Mory Mohamed Keïta pour ne citer que ceux-ci. Tous ayant quitté le bateau UPG amèrement déçu par le fait d’une gestion très personnelle du parti par celui qui s’auto proclama comme son Président suite à une parodie de congrès dans sa litigieuse villa de Donka dans la cité ministérielle. Le lien immédiatement se fait entre ENTRAT et le parti. Les travailleurs de la société sont négligés au profil du budget de fonctionnement de l’organe politique à la conquête du pouvoir. Jean-Marie manigance et œuvre pour éjecter les investisseurs allemands du Capital de la société, c’est sans peine qu’il y arrive et se retrouve seul et en « domi » (chef) comme il aime à le dire comme unique patron. C’est logiquement que la société déposera le bilan 4 ans plus tard pour mauvaise gestion et non par représailles de Lansana Conté comme JMD le chante partout où il passe. L’unique agissement du Général Conté fut tout simplement d’exiger que les travailleurs puissent rentrer équitablement dans leur droit. Pour une personnalité politique qui aspire de signer le bail du perchoir de l’assemblée nationale et, plus tard, celui d’un mandat présidentiel à Sékoutouréya, on égraine, hélas, pas mal d’incongruités pour une candidature qu’on vous présentera au fur et à mesure des prochaines publications comme l’une des moins crédibles qui puisse être dans le paysage guinéen.
A bientôt dans le développement de nos prochains titres ci-dessous
Solo Niaré
Prochaines publications
2• Les agissement de JMD dans les coulisses de la rocambolesque présidentielle passée.
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