Il faut vaincre Ebola avant de penser relance économique (ministre guinéen)
- Par Administrateur ANG
- Le 30/03/2015 à 12:12
- 0 commentaire
Le ministre de l’Economie des Finances de Guinée, Mohamed Diare, a appelé, dimanche à Addis-Abeba, les pays de la Mano River (Liberia, Guinée et Sierra Leone) affectés par l’épidémie à virus Ebola de se mobiliser davantage pour vaincre ce fléau avant de se focaliser sur un éventuel plan de relance de l’économie de leurs pays.
‘’Le plus important actuellement, c’est de parvenir à zéro cas d’Ebola dans les trois pays affectés avant de penser au relèvement des économies », a soutenu M Diare, lors d’un panel sur ‘’Ebola ; vers une relance dans les pays les plus affectés » organisé dans le cadre de la 8-ème réunion des ministres africains de l’Economie et des Finances qui se déroule jusqu’au 31 mars dans la capitale éthiopienne.
Selon l’officiel guinéen, il faut que les pays affectes par Ebola s’en sortent rapidement pour espérer encore bénéficier de l’appui de la communauté internationale avant que cette dernière ne soit rattrapée par ‘’d'autres actualités plus chaudes » qui vont les détourner d’Ebola,
Il a en outre appelé à un renforcement du cadre de concertation entre les trois pays affectés par Ebola, reliés par plus de 3000 points de passages frontaliers.
Tour en rappelant que son pays a fini d’élaborer un plan de relance de trois ans, principalement centré sur les ‘’urgences nationales », M. Diare a déploré les écarts notés dans les annonces de financements lors des réunions internationales sur Ebola avec les montants effectivement décaissés sur le terrain.
‘’Lors de la réunion des bailleurs tenue à Bruxelles, plus de 5 milliards de dollars avaient été annonces dont 2 milliards effectivement débloqués, mais les montants orientés dans les actions sur le terrain n’atteignent pas 45 pour cent », a-t-il déploré.
Le vice-ministre des Finances et du Plan de Développement du Liberia., Mounir Siaplay, a, à ce sujet, plaidé pour une gestion transparente des fonds alloués à Ebola, indiquant que tout de plan de relance des pays affectés par l’épidémie devra répondre aux priorités nationales.
‘’Il ne faut surtout pas que les bailleurs de fonds s’approprient le travail d’élaboration des plans nationaux de relance », a-t-il averti.
Le représentant du PNUD-bureau Afrique, Ayodele Odusola, a estimé qu’il faut au moins 5 années avant que les pays affectés se relèvent de cette épidémie, soulignant que les moyens financiers nécessaires vont au-delà de leurs capacités financières.
L’estimation des coûts du plan de relance des pays affectés par Ebola se fera lors d’une prochaine réunion des bailleurs, probablement à l’occasion des Assemblées annuelles du FMI à Washington.
Ajouter un commentaire