Zéro pointé aux politiciens guinéens
- Par Administrateur ANG
- Le 21/11/2011 à 07:12
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Le doute n’est plus permis. La classe politique guinéenne-pouvoir et opposition confondus- n’est définitivement pas à la hauteur des enjeux. Elle vient de le prouver à la face du monde en révélant piteusement ses tares et contradictions primaires, sa naïveté politique ahurissante au cirque de dialogue sur initiative du PPD élu le 15 novembre dernier au palais de sékhoutouréyah.
Le bide est si invraisemblance e que le mythe de l’intellectuel, dandy maniéré, fringant collectionneur de beaux costumes, chef de parti politique ne peut survive.
Au demeurant, la politique est un métier comme tout autre .Il faut admettre qu’on ne peut s’improviser politicien du jour au lendemain, parce qu’on a un passé de ministre ou qu’on a ses entrées en haut lieu.
Rétrospective d’un grenelle mal scénarisé où la politicardise aux airs de bal de têtes, mitigée de cancans mièvres, se le dispute au snobisme, à la condescendance et à la gaucherie politique pour, au final, accoucher de mesurettes comme à l’accoutumée.
AC gredin politique indécrottable
En mal dans l’opinion nationale et internationale, AC s’évertuait là de se redonner du crédit. Peine perdue…Coterie, politique du pire, effets d’annonce, exclusion, fuite en avant et manipulations à répétition ne peuvent changer un pays si délabré.
On semble lui prêter le beau rôle du buzz-marketing politique qu’il vient d’opérer. AC n’est que le caïd du jeu politique guinéen de win and loose face à des adversaires politiques continuels défaitistes timorés. Au mieux, borgne au royaume des aveugles de la politique guinéenne.
Il ne peut crier victoire, en ayant tenté de pigeonner son opposition politique. La réalité a vite fini de le rattraper.
Ce n’est surement pas la meilleure manière de faire la politique. L’effet boomerang lui reviendra tôt ou tard.
Le dialogue politique opposition –pouvoir est indispensable en démocratie pour la vie de la nation. Mais, par ce qu’il a montré, AC n’est pas le bon interlocuteur.
L’Ufdg doit assumer son statut de force principale de l’opposition
AC ayant perdu toute crédibilité aux yeux de l’occident qui le soutenait naguère, pour la communauté internationale CDD, qu’on bichonne à travers réceptions grandioses et visites de marque, est le Président de droit de la Guinée. Cependant, fort dommage, l’Ufdg s’englue encore, comme un simple parti, dans une quête de compromis pas toujours nécessaires pour agir, ou dans le suivisme politique, de peur d’écorner sa notoriété internationale, surtout en étant coupé et de la base et de la donne politique du pays. Rien de crédible ne peut se nouer sur l’échiquier politique guinéen actuel sans son aval et/ou sa participation.
C’est à l’Ufdg de donner le la .Il est toutefois peu probable qu’elle en soit consciente.
La grosse ratatouille derrière l’Ufdg
Les formations politiques de l’Arc-en-ciel étant à priori acquises à la cause présidentielle, c’est la myopie politique des Sidya et consorts de l’Alliance des Bâtisseurs, en allant faire de la figuration à des négociations auxquelles le pouvoir n’avait aucun choix, sans rien exiger ni en amont ni en aval (notamment le cas de Bah Oury, les nominations ethniques, les législatives, Resco le gouverneur hors-la loi de Conakry, les attitudes irresponsables quasi-quotidiennes des membres du gouvernement au nez et à la barbe d’AC, etc, etc.) qui sidère…
JMD l’ignoble fumisterie à l’honneur
Le point d’orgue de la farce politico-médiatique, a été de voir JMD, de sa voix chevrotante de stentor mal inspiré , porte-parole devant la presse .Ce même cynique JMD qui a cautionné la mascarade présidentielle, a envoyé l’armée au Fouta et à Conakry voler, violer, séquestrer, brutaliser et tuer de simples citoyens guinéens.
JMD ! Tu es déjà dans la poubelle de l’histoire .Ta place est en prison .Même à titre posthume , l’histoire te condamnera, avant le jugement dernier.
Les absents n’auraient rien changé, excepté Bah Oury le vrai politique
Mouctar Diallo, veule on ne sait pourquoi, n’a plus sa niaque et sa pugnacité d’antan. Abbé Sylla, malgré tout le respect qu’on lui doit, n’aurait pas changé grand-chose. Quand on sait que Faya Millimono, quoique bon mais pas encore un leader affirmé, est souvent plus présent que son président.
Lansana Kouyaté qui chipote bruyamment, ne revendique que sa part du gâteau. Une fois gain de cause obtenu, il lui sera difficile de naviguer à contre-courant du camp présidentiel.
Seul Bah Oury qu’AC, sentant la menace, a fait s’exiler de force, pourrait politiquement lui tenir tête .Mais cela ne semble pas pour demain la veille.
L’opposition guinéenne a démontré qu’elle ne peut pactiser que pour des causes perdues, et le pouvoir, égocentriste, porté aux mille et une prérogatives de la puissance publique, n’est que voué à la politique politicienne au mépris de la démocratie, de l’Etat de droit et du bien-être des populations guinéennes.
Divisée, manipulable, frôlant souvent l’autisme, indifférente à l’intérêt général des Guinéens, irresponsable, « bête », ethnique , pusillanime, cette classe politique guinéenne a fait son temps. C’est une évidence qu’elle n’est pas à même de faire l’affaire des Guinéens et de la Guinée .L’urgente nécessité de la renouveler s’impose.
A défaut, ce ne sera probablement pas la mort du petit cheval .On s’y fera toujours, comme on le fait à notre habitude avec la violence, les viols, les bains de sang d’innocents, l’arbitraire, le crime, les violations flagrantes de la loi et autres impunités de toute sorte.
De toute façon, ce n’est pas la première fois que la montagne accouche d’une souris en Guinée, me répliquera-t-on.
Oury Baldé
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