Le comité de facilitation du dialogue inclusif sous le feu des critiques en Guinée

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Le dialogue inclusif tend à son terme, sans pour autant que les acteurs politiques ne parviennent à un consensus autour des différents points débattus lors des travaux. Dans ce climat délétère empreint de suspicion, le comité de facilitation se retrouve sous le feu des critiques de l'opposition qui met en doute sa neutralité.

Lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi dans la capitale, les membres de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont cloué au pilori le comité de facilitation, notamment son président le religieux Monseigneur Albert Gomez.

L'opposition le soupçonne en effet de "laxisme'' vis-à-vis de la mouvance. Toute cette bataille tournerait en réalité autour de la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dont la reprise des activités opérationnelles pour ce jeudi 16 février a été de nouveau repoussée au 20 février.

Cette information a été donnée par le comité de facilitation dans la soirée du jeudi, après qu'il ait pu obtenir ce nouveau délai. Dans le but de permettre au pouvoir et à l'opposition de trouver un consensus autour de la restructuration de cette institution chargée d'organiser les élections en Guinée.

Louceny Camara, le président de la CENI et son staff étaient pourtant prêts à se mettre au travail ce jeudi. Ce, après plusieurs reports, à la demande du comité de facilitation qui à chaque fois a réussi à faire plier la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

On se souvient que le dernier report en date de la reprise des activités de la CENI avait eu lieu le 10 février dernier. Et à la faveur de cette décision, la CENI s'était réunie en session extraordinaire ce jour, "à l'effet d'examiner une nouvelle requête de suspension de ses activités opérationnelles formulées par la commission de facilitation du dialogue politique inclusif''.

Les membres de l'institution avaient rappelé à cette occasion que "toutes les trois requêtes antérieures formulées par la dite commission ont été acceptées par la CENI dans son souci de préservation de la quiétude sociale et de la paix indispensable à l'organisation d'élections législatives crédibles et acceptées de toutes les parties prenantes.''

Tout en annonçant à l'opinion que toutes les activités opérationnelles relatives à l'organisation des élections législatives allaient reprendre le jeudi 16 février.

Cette reprise allait coïncider en fait avec la fin des travaux du dialogue, initialement prévue pour le mercredi 15 février. Sans pour autant que les participants à savoir la mouvance présidentielle, les centristes et l'opposition ne parviennent à un consensus autour des points inscrits sur l'agenda de ces travaux de concertation. C'est surtout la question de la restructuration de la CENI qui continue de diviser les acteurs politiques.

Vu la tension qui régnait dans la salle des actes du palais du peuple où se déroule le dialogue le mercredi, le président du comité de facilitation Monseigneur Albert Gomez avait dû interrompre la séance.

Le comité de facilitation a finalement prolongé les travaux jusqu'au dimanche 19 février. Dans l'espoir que les participants vont aplanir leurs divergences en ce qui concerne la recomposition de la CENI.

Cette structure devra attendre donc le 20 février pour se mettre au travail, comme l'a suggéré le comité de facilitation.

Un comité qui aujourd'hui se retrouve sous le feu des critiques de l'opposition qui ne lui fait pas de cadeau. Allant jusqu'à douter de la neutralité de son président.

Pour bien des gens, toute cette bataille entre le pouvoir et l'opposition tourne autour du contrôle de la CENI, en prélude aux prochaines législatives.

Source:Xinhuanet

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