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L'appel de l’opposition à une journée ville morte à Conakry partiellement suivi

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Conakry présentait ce lundi 13 février 2012 deux visages à l’occasion de cet appel de l’opposition à une journée ville morte. Dans les quartiers populaires de la grande banlieue de Conakry, les commerces et les écoles sont restés fermés, et la circulation, d’ordinaire bruyante le matin, était au ralenti, contrairement au centre-ville.

Le quartier administratif et des affaires n’a pas failli à sa réputation de centre d’intérêt du pouvoir, là-bas les banques et l’administration ont normalement fonctionné.
 
Dirus Dialé Doré, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, déclare : « Chacun peut constater que la ville de Conakry se porte comme  d’habitude, avec ses embouteillages, ses activités effrénées. Donc tout va bien, par rapport à cet appel venu d’un tract qui demandait à ce que les Guinéens observent une désobéissance civile en restant chez eux ».
 
Pour l’opposition, c’est un succès total qu’elle a enregistré. « Comme vous avez dû le constater aujourd’hui, la ville est effectivement morte à Conakry malgré toutes les intimidations du gouverneur de la ville de Conakry, qui a promis de casser les magasins qui n’ouvriraient pas aujourd’hui. Donc certains ont dû prendre au sérieux ce qu’il a dit. Mais malgré tout, le lundi d’aujourd’hui c’est effectivement une ville morte », affirme Faya Millimono, le porte-parole de l'opposition.
 
Un observateur marchant à pied à cause de la rareté des taxis, interrogé par RFI, dit que « la moitié de la population est déjà au chômage. Alors ne demandez pas à des chômeurs de ne pas aller au travail ».

Source: RFI

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