Haro sur les pratiques illicites tacites dans les écoles privées de Conakry

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Avec une démographie galopante comme celle de la Guinée, les infrastructures et équipements scolaires ne peuvent évidemment pas suivre dans des conditions économiques aussi difficiles.
L'avènement du libéralisme en 1984 a vu l'ouverture des premières écoles privées de Conakry.

Ce fut un soulagement pour l' Etat, qui se voyait obligé de "réquisitionner" des bâtiments et immeubles appartenant à des particuliers compromis ou impliqués dans des malversations économiques ou dans des affaires politiques, à tort ou à raison. La résorption a été, même avec l'ouverture des dizaines d'écoles privées en deçà du nombre d'enfants qui attendent d'aller à l'école. Cette situation a fait naître des écoles faites de bric et de broc, des bâtiments inachevés, des maisons d'habitation désaffectées ou simplement des hangars entourés de nattes avec des bans sans tables et des tabourets et un tableau noir fait de feuille d'isorel. L'enseignant est un collégien, un lycéen ou un " sans emploi", un désœuvré quelconque de la famille.

Dans ces conditions précaires et primaires, ce sont des pratiques peu orthodoxes qui vont s'illustrer : On rançonne les petits enfants : on a vu des parents des petits enfants venir se plaindre que des enseignants d'une école sans aucune norme partager le petit déjeuner des petits enfants, On exige que ces tout petits paient le balai, le savon « Omo » pour laver la classe, la révision est obligatoire avec paiement de 500 à 1000fg, les frais de réinscription et on n'en finit plus des frais supplémentaires pour une année scolaire, et ces frais divers vont dans les poches des enseignants très mal payés par les fondateurs de ces écoles.

Et pour finir d'arnaquer et de rançonner les parents d'élèves, ce sont des kermesses avec des fallacieuses promesses qui sont organisées et ce sont des parents distingués qui sont ciblés comme parrains, marraines, invités d'honneur et quoi d'autre ?

Avec cette tolérance zéro, il est indispensable de revoir toutes les copies des écoles privées et définir les normes et critères à remplir pour l'ouverture d'une école privée et surtout revoir et définir la grille salariale des enseignants car il est frustrant pour un enseignant qui exerce dans une salle de classe qui rapporte 3 millions de francs/mois et qui ne reçoit même pas le tiers de ce revenu.

Une inspection inopinée dans une de ces écoles serait encore plus édifiante.

 

Source: Afrinquinfos

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