Des législatives à tout prix ?

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Officiellement les élections législatives en Guinée sont prévues pour le  29 décembre prochain. Au fil des jours, la pression de la communauté internationale monte  progressivement sur la Guinée,  afin qu’elle organise ses législatives synonymes de reprise de la coopération internationale,  de la finalisation de la transition et du retour intégral du pays dans la légalité.

Si cette date du 29 décembre  venait à être maintenue, la Guinée des habitudes  électorales et des coups du sort  de fin d’année serait une nouvelle fois perpétuée. Mais, quoique perçues comme indispensables pour décrisper l’imbroglio politique guinéen, faudrait-il pour autant aller aux législatives cependant  que les conditions de tenue d’un scrutin transparent et équitable ne sont pas réunies ?

Alors que l’année a été vierge en Guinée sur le plan politique comme une moisson de cigale, plusieurs questions de fonds restent toujours en suspens.
Principalement :

  • Le fichier électoral, dont le gouvernement a tenté  récemment de façon extra-légale la révision  sans suite, sur la base duquel pourtant la présidentielle a été tenue.

 

  • La fameuse Ceni et sa composition, la pomme de la discorde…Celle actuelle souffre du manque cruel de crédibilité à cause de son  nébuleux rôle  lors de la présidentielle de novembre dernier et des lourds soupçons de partialité qui pèsent sur son président Loucény Camara réputé « ethno au service de son maitre » (AC),  pour être maitre d’œuvre  d’élections  législatives hors de toute suspicion de fraude.

 

A mon avis, il importe de ne pas brusquer les choses, en sollicitant hâtivement le suffrage universel pour notre prochaine assemblée, plus par souci, au fait,  de se plier aux desideratas de la communauté internationale. Autrement, ce serait ne pas tirer les leçons des erreurs de la présidentielle.
Ce, au risque de rendre à nouveau le pays ingouvernable.

Des élections sans soupçon de fraude sont le gage de lendemains sûrs. D’autant que ces législatives semblent être la dernière chance de ce gouvernement  aux abois.

 

Oury Baldé

Oury Baldé

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