AC, 40 ans de lutte politique inutile ?
- Par Administrateur ANG
- Le 09/10/2011 à 16:03
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Par-delà sa gestion cavalière de la Guinée, c’est la portée même de la lutte politique de quatre décennies, combat de toute une vie, d’AC une fois parvenu au pouvoir, qui intrigue. Depuis l’Association des Etudiants Guinéens en France (AEGF) dans les années 60 et le militantisme
de la FEANF dans les années 1970, beaucoup d’eau ont certes coulé sous les ponts.
Du MND (1977) avec le professeur Alfa Ibrahima Sow au RPG (1991), de l’Arc-en-ciel à aujourd’hui au statut de Président de la république, les temps ont bien évidemment changé et…les hommes avec .Mais lorsque l’implacabilité naturelle du temps érode l’homme et ses idées, ébranle les convictions à priori inébranlables. Il ya lieu de s’interroger sur l’essence et la raison d’être de ces dernières.
Si l’histoire a déjà inscrit AC au rang de ceux qui ont dirigé la Guinée ; cela était peut-être écrit. Reste à savoir, au vu de la gouvernance actuelle, le legs qu’il laissera à la postérité…
Perversité du tout pour le pouvoir ou imposture de 40 ans ?
Quoiqu’on puisse dire, AC aura sans doute réussi à accéder au pouvoir après 40 années d’activisme politique. Mais en seulement dix (10) mois de gestion de celui-ci, la Guinée a sombré dans un recul sans précédent bien plus grave que l’état fort déplorable d’avant.
Avec AC, la crise sociopolitique guinéenne, sur fond de conjoncture économique chronique, s’est dangereusement muée en tensions sociétales, politiques et interethniques explosives jamais vues dans l’histoire du pays. A ce jour, la Guinée est en alerte et son sort inquiète plus d’un.
A quoi donc auront servi ses 40 ans de combativité politique ? Si au final, la longue carrière d’opposant n’aura pas permis à AC d’échafauder un projet de société pour son pays.
La quête du pouvoir vaille que vaille ? Serait-ce l’ultime finalité de la politique et d’AC ? Tout ça…pour ça !
Franchir allègrement les limites de la convenance. Aller du cynisme primaire au machiavélisme forcené à chaque instant contre son propre peuple, alors qu’on a le monopole du pouvoir. Quelle gloire, quelle paix d’esprit en retire-t-on ?
N’offrir que tourments et supplices et non bien-être à son peuple ? Est-ce cela faire de la politique ?
Pourrait-on changer la Guinée avec le système Sékou Touré qui a laissé sur le carreau pas moins de 50.000 Guinéens, 2millions d’exilés, un pays en lambeaux.
AC n’aurait que la politique du pire à proposer aux Guinéens ? Pourquoi ?
Une évidence tout de même : La cohorte des déçus du chef de file du RPG et de l’arc-en-ciel grossit au fil des déboires et gaucheries politiques en crescendo du Président Guinéen.
La politicaillerie justifie à suffisance la perte de la foi en la politique par bien de gens.
C’est ce bon vieil Ernest Hemingway qui semble tout comprendre: « chacun de mes contacts avec la politique m’a donné l’impression de boire dans un crachoir »
Oury Baldé
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