Une sortie de crise à l'Israélienne ?

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Après le premier tour de l'élection présidentielle tenu en juin 2010, il était question pour les candidats Cellou Dalhein Diallo et Alpha Condé de se donner la main pour gouverner, quel que soit le vainqueur au second tour.

Mais, les observateurs de la scène politique se sont rendus compte que les choses n'ont pas été ce qu'elles devaient être.

Un véritable imbroglio politique s'est installé dans le pays, avec son corollaire de violences et de blocages.

Aujourd'hui, plus que jamais, les Guinéens ont besoin de paix, et cette paix doit être obtenue avec l'accord de tous les belligérants.

NEGOCIER LA PAIX

Pour nombre de guinéens, la paix se négocie et chacun des belligérants doit y laisse quelques plumes.

Ceux-ci estiment que l'exemple d'Israël, un pays par le passé intransigeant qui répondait démesurément aux moindres petits coups des Palestiniens, mais qui aujourd'hui vient d'accepter d'échanger le soldat Gilad Shalit contre 1027 activistes du Hamas.

"Il vient de faire un pas vers la paix en avalant les jubilations et les railleries de la rue de Gaza. Qui l'eût cru au début de cette année ? A chaque chose son temps. A la paix le sien ", ont commenté certains pour qui la Guinée doit s'inspirer de cette sortie de crise à l'Israélienne.

En effet, sur le terrain en Guinée, le front socio-politique reste allumé. Des heurts et des invectives accompagnés de jets de pierre avaient été enregistrés lundi au sein de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG).

Depuis lors, un bicéphalisme s'est installé entre Yamoussa Touré et Amadou Diallo, et rien ne va plus entre les "camarades" syndicalistes qui se regardent en chiens de faïence.

Les deux camps avaient choisi la veille du départ d'Alpha Condé pour Abuja, où il participait à un sommet de la CEDEAO, pour en découdre.

Toujours en Guinée, les discussions politiques et la réconciliation nationale sont dans l'impasse, pendant que le panier de la ménagère se vide.

Blocage politique, blocage syndical et chez les orpailleurs de Guinée, réconciliation nationale dans l'impasse et le tout couronné par flambée générale des prix, autant de faits qui amènent des observateurs à se demander à quand la solution de sortie de crises.

UNE SOLUTION POLITIQUE ?

Pour plusieurs d'entre eux, la solution est surtout politique. "Il faut tout remettre sur la table et revenir à table sans aucun préalable. Aucune concession, aucun sacrifice n'est au-dessus de la concorde nationale mais aussi et surtout ne pas mettre l'autre dos au mur", énoncent-ils.

De l'avis de ceux-ci, il n'y a aucun doute que la paix n'a pas de prix.

 

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Source:Xinhuanet

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