Hommage à Whitney Houston: la Porte de la Mort
- Par Administrateur ANG
- Le 13/02/2012 à 08:06
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A Gorée (Sénégal), un grand Monsieur, son nom est Ndiaye je crois, finissait toujours le même discours tenu à des visiteurs-touristes par :
Et voici la Porte de la mort..
Ou quelque chose dans ce goût-là. C’est à Gorée, un des nombreux passages obligés de ceux qui sont voués à une mort atroce, avec un peu de chance ou à l’esclavage, puisqu’il paraît qu’il vaut toujours mieux de chercher à vivre, au moins pour témoigner de notre passage sur cette terre mille fois maudite, mais la vie est une bénédiction.
J’ai créé pour me faire connaître..
Le Patron, gloire à Sa Toute Puissance !
Whitney Houston, et il n’y a pas à s’embarrasser de transition, vient de revisiter cette petite porte. Je sais, elle vient de mourir à 48 ans, encore jeune, belle avec un corps qui explosait encore de ce talent il y a seulement quelques heures. Elle est morte à Houston, mais je dis qu’elle est passée par Gorée où par Ouidah au Bénin ou à Boké; elle avait vraiment le choix..
Avant elle, il y avait et je cite en vrac, en oubliant les premiers partants, je ne parle pas de ceux qu’on a jetés aux requins, périmés et recalés pour les travaux forcés des champs de coton qui ont fait la fortune de l’Oncle Sam, qui s’était arrangé pour les nettoyer des tepees (tentes où habitaient ces autres nomades indiens, Peaux rouges). Je parle des « suivants", génies de tous les arts nés dans la tourbe de la douleur noire, humiliés, chicotés surexploités et surtout à qui il était interdit comme « ..aux chiens et chinois » de s’assoir à l’avant d’un bus plein de Blancs, souvent de minables zoreilles (pour parler comme les cousins antillais qui en savent un bout) donc de vieux shnocks, mais ils étaient blancs.
Parti à 30 ans dans la fumée de la Gloire, des tafs, de la poudre blanche et surtout de l’épuisement à toujours être au-dessus de soi pour sortir cette 7è diminuée (accord musical spécifique au jazz) vue, revue et corrigée au cours dinterminables jam-sessions, et autres "boeufs" d'insomniaqes pour que l’oreille blanche la plus raciste se dise :
Comment à trente ans il a pu..
Comme Einstein émerveillé et peut-être converti :
On ne peut pas ne pas croire en Dieu, quand on sait que ceci est l’œuvre d’un gamin de 19 ans !
Ce gamin c’était Mozart, Betoven, je ne sais moi, l’œuvre c’était la 5è ou neuvième de je ne sais quoi..
Après Charlie Parker, il n’y pas d’ordre dans ces départs ordonnés par la faucheuse, Nat King Cole, le charmeur de ces dames blanches, la voie sublime, "volée" par Franck Sinatra. La "cinglée", Billie Holiday, « Duchess », c’était son surnom à la voix éraillée par les accords impossibles à mettre sur le solfège, il y a eu Coltrane dont l’irruption dans le Jazz a rendu le grand Sonny Rollins, encore vivant (comment a-t-il fait ?), sonné pendant un an, il ne pouvait plus sortir un son de son sax. Totalement désaxé par la fulgurance de « Milestones », « Giant Steps », etc.Le vieux Nègre exagérait. Sautons des siècles ou des décennies si vous préférez. Où sont les Otis Reding, Miles Davis, ce dernier qui finit par jouer dos tourné, le public avait pris cela comme une offense, alors que notre génie tournait le dos à ce monde qui lui avait refilé cancer de la gorge et autre saloperie du siècle dit-on, à force de souffler dans cette "cornemuse" d’où ne sortaient que des illuminations sonores sorties de la gorge d'invisibles et ominiprésentes Muses autour de Miles, sonorités hors normes musicales déjà à ses débuts avec sketches of Spain en compagnie the ce « Bird » (Charlie Parker) à la trompette aérienne. A 19 ans, Miles comme Mozart, avait presque tout dit, voilà pourquoi il tournait le dos au monde.
Je ne vais pas les citer tous, emportés, « Gone with the wind », le vent putrescent de l’esclavage qui perdure, car un crime contre l’humanité (le Sage Senghor) est imprescriptible. L’avant-dernier génial avorton ou quarteron de ce long fleuve de l’agonie d’une race, était Michael Jackson, accablé d’une maladie de la peau qui l’amenait à se blanchir encore et toujours plus ! Et les ignares de l’accabler de toutes les aliénations, de tous les complexes et fantaisies de star; passons sur ces malentendus éructés par les malentendants. Un génie de la danse, du chant sorti du bois sacré et livré aux prédateurs de la mondialisation gérée par la race canaille : les marchands de races.
Mais où est donc passée la Witney, « the Voice », encore une, usurpée par Franck Sinatra, dont le Nègre n’état que Nat King Cole, une autre « Voice » ? Porto Novo, Ouidah ou Boké ? Rendons grâce au chef de gang, le « Rat pack » (Sinatra, Dean Martin, Samy Davis, etc.) qui disait ce qu’il devait à son « Maître-esclave ». Partie rejoindre les autres enfants d’esclaves ; morte des mêmes fléaux. Samy Davis, inaugurant la première émission de variétés en 1963-64 sur un grande chaîne de télévision (NBC ou CBS ?), on était en pleine folie d’Alabama où "on" venait de trucider deux jeunes combattants (dont un jeune Blanc combattant des droits civiques noirs, si ma mémoire est bonne), Samy Davis donc :
"Ce sera la première émission entièrement en couleurs"..
En ce temps-là, la grande ORTF était dans les ténèbres du couple domino du « noir et blanc ».
Donc la Whitney, puisque je ne suis pas journaliste et que je dois finir par dire un mot d’elle. Ce n’est pas « toute la misère du monde » (Rocard) qui vient de partir. C’est un être singulier dont un "single" s’est vendu à 24 millions d’exemplaires. Je laisse la place à ceux qui savent.
"En 1983, elle signe un contrat avec Clive Davis, le président de la maison de disques Arista. Deux ans passent avant la sortie de son premier album. Son premier album, s'intitule Whitney Houston. Il paraît en 1985 et génère trois singles no 1 : Saving All My Love For You, How Will I Know et Greatest Love Of All. L'album s'est vendu à ce jour à 24 millions d'exemplaires.. »..
D'autres succès suivent en 1987 et 88 : le deuxième album, Whitney, s'installe dès sa sortie en première position du Top Albums américain (c'est la première fois qu'un tel exploit est réalisé par une femme). De plus, c'est la première artiste de toute l'histoire à aligner sept no 1 consécutifs au Top 50 US, battant un record détenu par les Beatles et les Bee Gees."(Wikipédia).
Wa Salam,
El Hajj Saïdou Nour Bokoum
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