Hommage planétaire pour Nelson Mandela
- Par Administrateur ANG
- Le 11/12/2013 à 12:21
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Sous une pluie battante, le monde entier a rendu un ultime et grandiose hommage à Nelson Mandela, icône du XXème siècle disparue jeudi dernier à l'âge de 95 ans.C'est dans une atmosphère festive, dansant et scandant sous une pluie battante des chants de l'époque de la lutte contre l'apartheid, que des milliers de gens massés dans l'immense stade de Soweto ont rendu hommage mardi matin à Nelson Mandela.
Dans les tribunes présidentielles, quelque 91 dirigeants étrangers avaient pris place. Keffiehs, fez, boubous, costumes sombres, soutanes... Les rangs des hôtes officiels reflétaient l'universalité du prestige de Nelson Mandela.
Barack Obama superstar
Parmi eux, le président américain Barack Obama, qui a brillé par son discours, longuement acclamé par la foule. Le chef d'Etat, qui a qualifié le grand disparu de "géant de l'Histoire", n'a pas hésité à fustiger les trop nombreux "dirigeants qui se disent solidaires du combat de Mandela pour la liberté mais ne tolèrent pas l'opposition de leur propre peuple". Dans la tribune à ses côtés se trouvaient des représentants du régime chinois ou encore le président zimbabwéen Robert Mugabe, dont les pays sont régulièrement dénoncés par les défenseurs des droits de l'homme.
Barack Obama a par ailleurs provoqué la surprise en serrant la main du président cubain Raùl Castro dans la tribune officielle. Selon l'un des ses conseillers, le président américain a pris l'initiative de cette poignée de main pour montrer une nouvelle fois sa volonté de briser la glace, alors que les deux pays sont en froid depuis le début des années 1960. "Obama salue Raul: que cette image soit le début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba", a souligné le site officiel Cubadebate.cu dans la foulée.
François Hollande et Nicolas Sarkozy côte à côte
La cérémonie d'hommage a débuté vers 11 heures, avec une heure de retard sur l'horaire prévu. "On nous avait suggéré de mettre une cravate noire", a raconté le Premier ministre britannique David Cameron à son arrivée dans le stade, "mais quand on entend cette clameur, quand on voit l'atmosphère de fête qui règne ici, il devient évident que les Sud-Africains veulent dire au revoir à ce grand homme, mais aussi célébrer sa vie et son héritage."
C'est par l'hymne national sud-africain, "Nkosi sikelel' iAfrika", "Que Dieu bénisse l'Afrique", qu'a débuté la cérémonie, alternant discours d'hommage et chants. "L'Afrique du Sud a perdu un père. Le monde a perdu un ami cher et un mentor", a lancé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon dans son éloge funèbre. "Nelson Mandela nous a montré la voie avec un coeur plus grand que ce stade, a-t-il noté, et un sourire contagieux qui aurait pu en allumer les lumières. Il a éclairé le monde."
Dans le public, côte à côte, le président François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy ont été aperçus en pleine conversation à plusieurs reprises durant la cérémonie. A leur sortie, ils ne sont pas montrés très loquaces: le chef de l'Etat a évoqué une "très belle cérémonie", tandis que l'ex-président a confié qu'il avait trouvé l'événement "très émouvant".
Le président sud-africain sifflé par la foule
Souvent indisciplinée, la foule a hué à deux reprises le président Jacob Zuma, très impopulaire, lorsqu'il est apparu sur les écrans géants. Les Sud-Africains ne se sont pas déplacés en masse pour ce dernier hommage. La journée n'avait pas été déclarée fériée, et le stade Soccer City de Soweto n'était qu'aux deux tiers plein. Les autres stades de l'agglomération de Johannesburg-Soweto réquisitionnés pour retransmettre la cérémonie étaient quant à eux quasiment vides.
Dès mercredi, la dépouille du héros national sera exposée pendant trois jours au siège du gouvernement à Pretoria, des processions étant prévues chaque matin dans les rues de la capitale. Elle sera transférée samedi vers le petit village de Qunu, dans le sud-est rural du pays, la terre des ancêtres xhosas de Mandela. C'est là qu'il sera enterré dimanche aux côtés de ses parents et de trois de ses enfants, lors d'une cérémonie traditionnelle, mêlant le culte chrétien et le rite xhosa.
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