Guinée: vers la fin de plus de trois années de transition
- Par Administrateur ANG
- Le 16/11/2013 à 11:15
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La longue transition en Guinée touche peut être à sa fin. Ce vendredi 15 novembre 2013, le pays va en effet connaître sa nouvelle Assemblée nationale. La Cour suprême doit proclamer dans la soirée les résultats définitifs des élections législatives du 28 septembre dernier. Des résultats provisoires annoncés il y a près d'un mois marquaient une victoire du parti présidentiel, mais sans la majorité absolue.
L'Assemblée aurait dû s'installer six mois après l'investiture du président élu Alpha Condé en fin 2010. Mais à cause de nombreux désaccords avec l'opposition, c'est le Conseil national de transition (CNT) qui assure l'intérim depuis quatre ans.
Suite aux accords de Ouagadougou en janvier 2010, le Conseil national de transition s’est installé pour accompagner la transition sous la présidence par intérim du général Sékouba Konaté. C’est au CNT que l’on doit la nouvelle Constitution guinéenne, le code él ectoral, la loi sur la liberté de la presse et d’autres lois organiques.
Pour sa présidente Hadja Rabiatou Sérah Diallo, le bilan est globalement positif : « Si je prends la Cour des comptes, si je prends la loi sur la Céni -c’est une loi organique- la loi de finances. Nous avons examiné toutes ces lois et à ce jour, nous avons une soixantaine sinon même plus de conventions ratifiées, de lois ordinaires et de lois organiques qui ont été adoptées par le CNT ».
Censé assurer le rôle du législateur pendant les six mois qui ont suivi l’arrivée du président Alpha Condé, le CNT va finalement rester en place trois ans supplémentaires à cause du retard dans l’organisation des élections législatives. Le Conseil n’a pas chômé pour autant, mais ne disposait pas du budget nécessaire pour fonctionner comme une véritable Assemblée. Impossible par exemple d’ouvrir une enquête parlementaire sur les violences politiques de ces dernières années.
Mais le CNT est aussi critiqué car parfois considéré comme étant aux ordres de l’Exécutif. « Ce n’est pas lui qui nous a mis, ce sont les accords de Ouagadougou qui nous a mis ici. Le professeur Alpha Condé a trouvé une Constitution était déjà adoptée, pareil avec le code électoral », se défend Hadja Rabiatou Sérah Diallo.
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