Guinée : un maigre résultat du secteur des assurances

Le chiffre d’affaires du secteur des assurances représente 0,36% du PIB en 2017, alors que la prime moyenne par habitant (chiffre d’affaires/population) est de 31.668 francs guinéens (moins de 4 dollars) en 2017, contre 762,5 dollars en Afrique du Sud et 6,2 dollars au Nigeria.

En termes d’investissement, la Banque centrale a précisé que le secteur des assurances avait contribué, en tant qu’investisseur institutionnel, à hauteur de 0,48% à l’investissement national et de 0,54% à l’investissement du secteur privé.

A l’image d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, le secteur des assurances en Guinée rencontre quelques difficultés relatives à la faiblesse de la culture de l’assurance en Guinée, au non-respect des assurances obligatoires et au phénomène de la délocalisation des gros risques, notamment dans les secteurs miniers et du transport.

Par ailleurs, la faible rétention des primes au niveau du marché entraînant une fuite des capitaux en raison de l’absence d’une compagnie de réassurance, la faiblesse du rendement du secteur ainsi que le faible soutien des producteurs agricoles sont autant de difficultés majeures auxquelles le secteur des assurances fait face sur le marché guinéen.

En outre, en raison de l’augmentation des investissements dans le secteur minier ces dernières années, la part des assurances dans l’investissement du secteur privé a connu une régression depuis 2015.