Guinée : un Etat voyou
- Par Administrateur ANG
- Le 06/03/2013 à 22:38
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L’Etat fut mis par terre
En 2013, quand le GOHA (Groupement des Hommes d’Affaire), pas cette « opposition » lymphatique, a décidé de fermer la gueule aux aboyeurs, la ville fut morte et la collusion des compradores avec la bureaucrassie fut interrompue, une ville encore cramoisie à cette heure, comme ces marchés incendiés après sacs et pillages par les indécrottables bandits déguisés en Capone en tenues de donsos importés de Loua Nda et ou de Bouki Na Fassa..
Dès six heures du matin, les deux cents prédateurs en cols blancs se hâtent de se planquer derrière leurs moniteurs Sony, roucoulant avec leurs « seconds bureaux » (maîtresses dit Moussa de Côte d’Ivoire), tout en signant les paquets de faux à usage faux valant des milliards, pendant que le Guinéen se fait trucider par des hommelettes qu’ils ont « soldés » et qui se prennent pour des soldats, tas de « tanties », comme les appelaient ces gamins, au temps flamboyant d’un « Copland », un tirailleur sénégalais qui avait « suspendu la Police et la Gendarmerie » du Général-président Conté qui sombrait dans de petits comas bienvenus pour son entourage qui dégorgeait des décrets présidentiels en veux-tu en voilà !
- Viens me voir, menace le gouverneur Resco à Abdallah, patron du Goha,
- Viens donc me chercher si tu as quelque chose dans le pantalon..
Bon ce n’était pas aussi cru, certes, Resco est gros, mais Abdallah est grand !
En effet, le GOHA reste sourd aux ululements larmoyants, aux prêchi-préchas des prélats et oulémas pêcheurs en eau trouble. Tout de même, chapeau à l’Imam de Fayçal qui a rappelé dans un sermon, qu’Auguste, serait-il descendant de « Son-diarra », il n’a pas « l’auctoritas » de traiter les « opposants » de chats hurlants. C’est Dieu qui donne le pouvoir mais déconseille aux princes d’aboyer !
Il faut laisser les bovidés sans corne à leurs beuglements.
Mais 55 ans, cela n’a que trop duré, dit le fils du Mouton et du bouvier qu’on immole sans distinction de race ni de teint..
Voilà, le jungen lumpen, qui n’est d’aucune race, l’enfant détribalisé de la Bande de Gaza, celui de Kapororails, qu’il soit bac plus cinq ou un déchet éjecté du Coco lala, tous illuminés et jetés dans l’intifada machinée par une mondialisation mal tropicalisée, les martyrs, la chair à canon des truands en cols blancs presque complice d’une « opposition » de pleurards – il y a des exceptions, mais je ne peux plus faire dans le détail -, ces « sans foi ni loi » ne réclament pourtant que justice, en ayant fiché scrupuleusement les tuards en moult tenues de camouflage, pour cela, ils n’ont pas besoin de cartes d’Etat-major, de papelards, puisqu’ils savent par cœur le faciès des sado-pillards qui les tuent publiquement, vêtus de leurs impunité publique.
Ils ont inscrit dans leurs méninges enfumées d’alcolos, d’accros, de junkies – pas tous, il y en a qui ne ratent aucune prière catho ou « taliban » -, oui, ils savent confectionner des cocktails Molotov, et savent sur qui et quoi les balancer.
Cela a commencé depuis quelque 72 heures.
Leurs cibles ?
Devinez !
Villas cossues, grosses cylindrées appartenant à de cruels petits potentats, Crésus qui ne foutent rien de leur cervelle ni de leurs dix doigts sinon fabriquer des faux et en user dans une frénétique « accumulation primitive » (Dadis) et privative des deniers publics.
Donc la Guinée et une certaine communauté pas du tout ethno s’est levée en disant
« Mi wakkili ! » (Conté)
Une dent cassée, c’est toute une mâchoire..
Des gradés, des officiers coupables de violences, de vols, de viols, d’assassinats sont repérés, leurs commanditaires également, tous passent ou passeront la minute de vérité, battus à mort, leurs biens brûlés et saccagés.
« La prochaine fois le feu » dit ce poète américain dans une incandescente et terrifiante prose, James Baldwin, Leroy John ? Ma mémoire flanche..
Nous vous connaissons tous, nous savons où vous avez planqué vos sous soutirés de nos espoirs brûlés par votre rapacité !
Nous vous retrouverons tous, vous ou vos frères-en « assassinats habillés ».
Vos forfaits économiques seront soumis au Juge universel, qu’il soit belge ou néerlandais.
Notre dossier juridique tient en cinq mots : plainte contre un Etat voyou.
Les détails, vous les trouverez chez les bons journalistes.
Wa Salam,
Saïdou Nour Bokoum
Note (1) « Tout chef a besoin d’un aboyeur », disait le Général-président Conté, parlant d’un autre gouverneur de l’époque, MBemba Galbert (comme l’appelle notre satirique, le Lynx)
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