Guinée : toujours pas de date pour le second tour de l'élection présidentielle

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Alors que la Commission électorale doit se réunir ce vendredi avec le Premier ministre Jean-Marie Doré, les deux candidats en lice pour le second tour et les électeurs s’interrogent sur les raisons du report du scrutin. Dans ce contexte, l’incendie qui a éclaté dans un entrepôt où était stocké du matériel électorale sème le trouble.  Le feu s'est déclaré dans l’après-midi du jeudi 16 septembre 2010 dans un entrepôt du camp militaire Almany Samory Touré de Conakry. Aucune victime n'est à déplorer.

Les appels se sont multipliés pour que ce scrutin se tienne au plus vite. Appels de la France, de l'Union africaine mais aussi des deux candidats encore en lice pour le second tour, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Le président de la transition, le général Sékouba Konaté, souhaite qu'ils rencontrent rapidement le médiateur Blaise Compaoré. Les deux candidats n'y sont pas opposés mais soulignent que ce n’est pas au médiateur, président du Burkina, de fixer la date de l’élection. C’est un problème interne que doit régler la CENI.

Alpha Condé, candidat du RPG: 

« Avec de la bonne volonté nous pouvons régler nous-mêmes (le problème) et informer le médiateur… Aujourd’hui la CENI a dit qu’ils auraient les cartes lundi ou mardi… ils savent combien de temps ils leur faut pour que les listes électorales soient affichées, ils savent combien de temps il leur faut pour que les bulletins de vote et les enveloppes soient affichés partout, c’est une question technique et le médiateur n’a rien à voir là-dedans….».

Cellou Dalein Diallo, candidat de l'UFDG

« C’est un problème interne et je ne pense pas que l’on ait besoin du médiateur pour fixer la date. La CENI est là et cette date a été fixée par la loi. Si on n’a pas pu respecter cette loi, c’est aux autorités du pays, en concertation avec la CENI, de fixer la date…».

Le report du second tour est également diversement apprécié et compris des habitants de la capitale comme en témoigne ce reportage à l'heure de la fermeture des bureaux dans le quartier des affaires de Conakry.

Dans ce contexte, l'incendie dans un entrepôt stockant du matériel électoral, un jour après l’annonce du report de l’élection présidentielle, est une troublante coïncidence.

Alors que les pompiers et les militaires s’affairent encore à récupérer les urnes et les bulletins de vote, Louncény Carama, un officiel de la CENI venu sur les lieux du sinistre, s’emploie à dédramatiser la situation : « On m’a appelé pour me dire qu’il y a un court-circuit, dû certainement à une panne électrique ». Louncény Camara écarte pour le moment la piste criminelle: « On ne peut pas l’affirmer, et il ajoute, On attend que les enquêteurs se prononcent là-dessus ».

Selon un autre officiel de la Commission électorale, aucun bulletin de vote et aucune urne n’ont été perdus dans cet incendie. D’après lui, le sinistre survenu dans le camp Samory Touré, ne devrait entraîner aucun retard dans les préparatifs d’un second tour de la présidentielle, dont la date se fait toujours attendre.

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