Guinée : Sept ans après la répression d’une manifestation, la FIDH exige que justice soit faite
- Par Administrateur ANG
- Le 22/01/2014 à 13:08
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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et son partenaire en Guinée, l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH) demandent que justice soit faite, sept ans après la répression sanglante des manifestations politiques organisées en Guinée par les centrales syndicales en janvier et février 2007, a appris APA mardi dans un communiqué.
S’exprimant en marge du septième anniversaire de cette répression policière ce mardi à Conakry, la FIDH et l’OGDH, ont appelé en conférence de presse, à l’intensification des enquêtes et à l’inculpation des responsables présumés des tueries.
Le 10 janvier 2007, les centrales syndicales guinéennes ont lancé une grève générale pour protester contre la cherté de la vie, la mauvaise gouvernance et le manque de démocratie sous le régime du général Lansana Conté, le deuxième président de la Guinée indépendante, au pouvoir depuis 1984 jusqu’à sa mort en 2008.
Mais la répression par l’armée et des forces de l’ordre tout au long des mois de janvier et février 2007 des manifestations pacifiques ont fait plusieurs centaines de morts.
Le point le culminant a été atteint le 22 janvier 2007, lorsqu’en plein coeur de Conakry, des éléments de l’armée, aidés des forces de l’ordre, ont ouvert le feu sur des civils pacifiques, faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés graves.
Après plusieurs atermoiements, l’OGDH et la FIDH ont décidé de porter plainte en Mai 2012 et de se constituer parties civiles aux côtés de 50 victimes guinéennes.
En fin de compte, leur plainte a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire et deux juges d’instruction sont désormais en charge d’instruire cette affaire très sensible.
Mais depuis l’ouverture de l’enquête judiciaire, la plupart des victimes constituées parties civiles ont pu être entendues par les magistrats. Cependant, un important travail reste à mener dans cette affaire, tant pour l’identification et la mise en cause des responsables, que pour l’audition des victimes et témoins sur l’ensemble du territoire.
Pour faire face à ces multiples défis, la FIDH et l’OGDH, promettent, sept ans après, d’étendre leur assistance judiciaire en 2014 afin de garantir les droits des victimes.
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