Guinée : Lindian Resources renforce ses positions sur les projets de bauxite Lelouma et Woula
- Par Administrateur ANG
- Le 30/09/2020 à 08:52
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Lindian Resources détient désormais trois actifs dans la bauxite en Guinée grâce à l’acquisition d’une participation majoritaire dans les projets Lelouma et Woula. Elle versera une contrepartie en actions aux anciens propriétaires et compte lever des fonds pour entamer les premiers travaux. La junior minière Lindian Resources élargit son portefeuille dans la bauxite guinéenne avec l’achat de deux projets prometteurs. Elle a annoncé le 23 septembre la conclusion d’un accord contraignant pour acquérir d’une part 75 % d’intérêts dans Sarmin Bauxite, société propriétaire du projet Lelouma.
Dans le même temps, Lindian Resources a signé un autre protocole d’accord contraignant afin d’obtenir 61 % de participation dans le projet Woula. Selon les termes convenus, Lindian émettra 30,67 millions d’actions en faveur des actionnaires de Sarmin au prix de 1,6 ct l’action. Par ailleurs, dans les douze mois suivant l’achèvement de l’étude de faisabilité définitive, les actionnaires de Sarmin pourront céder leur participation restante de 25 % en échange d’une redevance de 1 %. En ce qui concerne le projet Woula, Lindian pourra porter sa participation à 75 % en réalisant une étude de cadrage dans les 18 mois suivant l’acquisition de l’actif. Il faut souligner que les accords restent soumis aux approbations réglementaires et à une due diligence positive pour le projet Woula. Notons que le projet Lelouma héberge actuellement une ressource JORC de 847 millions de tonnes titrant 45,1 % d’oxyde d’aluminium et 2,1 % d’oxyde de silicium. La société a déjà reçu des engagements pour une levée de fonds destinés à entamer les premiers travaux. Lelouma est à seulement 40 km de l’autre actif de Lindian en Guinée, le projet de bauxite Gaoual, relaye agenceecofin.com.
La première mine d’Afrique gérée uniquement par des femmes se trouve au Zimbabwe
Les femmes de Karoi, au Zimbabwe, se frayent un chemin dans le secteur minier. Ces métiers, traditionnellement réservés aux hommes, s’ouvrent aujourd’hui aux femmes. Sally Boyani, de la BBC, s’est rendue à Zimbaqua, la première mine d’Afrique gérée uniquement par des femmes, et a parlé à certaines de ces femmes de leurs succès et des difficultés qu’elles rencontrent dans les champs de mines. Selon le Centre africain de développement minier (AMDC), au moins 40 à 50 % des femmes en Afrique travaillent pour briser ce cycle en rejoignant le secteur minier artisanal et à petite échelle, lit-on à bbc.com.
L’Afrique privée de près de 100 milliards de dollars par an
Fuites illicites, pratiques fiscales et commerciales illégales et activités criminelles coûtent chaque année à l’Afrique environ 89 milliards de dollars, selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). C’est un montant équivalent à l’aide publique au développement et aux investissements directs étrangers que le continent reçoit. L’équation est assez simple. Chaque année, l’Afrique se voit privée de 89 milliards de dollars de capitaux fuyant le continent de manière illicite. Pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), ce même continent nécessite environ 200 milliards de dollars d’investissements. C’est le triste constat de la CNUCED dans un rapport publié lundi soir. Le constat est d’autant plus inquiétant que ces flux financiers illicites, sortant du continent, sont quasi équivalents au total de l’aide publique au développement reçue par les pays africains (48 milliards de dollars) et des investissements directs étrangers (54 milliards de dollars) pour la période 2013-2015. Pour résumer, chaque année, c’est l’équivalent de 3,7 % du PIB africain qui quitte le continent de manière illicite. De 2000 à 2015, ce sont 836 milliards de dollars qui ont fui le continent. Comparé au stock total de la dette extérieure de l’Afrique, qui s’élevait à 770 milliards de dollars en 2018, cela fait de l’Afrique un « créancier net du reste du monde », selon le rapport. Ces sorties de capitaux recouvrent tout autant des fuites illicites que des pratiques fiscales et commerciales illégales à l’instar de la fausse facturation des échanges commerciaux, des activités criminelles provenant des marchés illégaux, de la corruption ou du vol. En la matière, le secteur des matières premières est en première ligne. La CNUCED recense, en 2015, 40 milliards de dollars de fuite illicite en lien avec l’exportation de produits extractifs. Sur ces 40 milliards, 77 % étaient concentrés dans la chaîne d’approvisionnement de l’or, suivie de celle des diamants (12 %) et du platine (6 %). La CNUCED prend soin de souligner que ces chiffres sous-estiment probablement le problème et son impact. Autre problème : la perte de recettes fiscales au profit de ces flux financiers illicites est particulièrement coûteuse pour l’Afrique. En 2014, la CNUCED estime les pertes à 9,6 milliards de dollars au profit des paradis fiscaux, soit 2,5 % du total de ses recettes fiscales. La fuite illégale de capitaux liée aux activités commerciales est « souvent liée à des stratégies d’évasion ou de fraude fiscale, conçues pour transférer des bénéfices vers des juridictions à faible taux d’imposition ». Et d’ajouter qu’en raison de l’absence de règles nationales sur les prix de transfert dans la plupart des pays africains, les autorités judiciaires locales ne disposent pas des outils nécessaires pour lutter contre la fraude fiscale des entreprises multinationales. Les solutions doivent passer par une coopération fiscale internationale et des mesures de lutte contre la corruption, préconise la CNUCED. La communauté internationale devrait consacrer davantage de ressources au renforcement des capacités des autorités fiscales et douanières des pays en développement. Sans une action décisive, « l’Afrique ne sera pas en mesure de combler cet important déficit de financement pour réaliser les ODD avec les recettes publiques et l’aide au développement actuelles », alerte la CNUCED, note de son côté lesechos.fr.
Moctar FICOU
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