Guinée: levée de boucliers des médias après des mesures «liberticides»

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La Haute autorité de la communication de Guinée s'est attiré les foudres de la profession cette semaine avec une série de décisions que les journalistes qualifient de liberticides. Après une levée de boucliers de la presse, la HAC a fait marche arrière sur certains points. Mais pour les journalistes, c'est l'ensemble du texte qu'il faudrait modifier.

Depuis le 1er juin et jusqu'à l'élection, la Haute autorité de la communication (HAC) entend surveiller de près ce qui se dit et s'écrit dans les médias guinéens. Mais les décisions publiées cette semaine ont fait polémiques. La HAC a d'abord voulu interdire aux journalistes d'écrire le moindre commentaire, éditorial, chronique ou billet d'humeur avant de faire marche arrière face à la colère de la profession.

« Nous réitérons encore les excuses de la HAC à tous les citoyens de la République de Guinée, également aux médias qui se sont sentis frustrés, assure Joachim Milimono, rapporteur général de la HAC. Mais encore une fois, il ne s’agit pas de museler la presse, mais plutôt de l’inviter à beaucoup plus de responsabilité, beaucoup plus d’équilibre et de professionnalisme. »

La Haute autorité maintient cependant des restrictions : les revues de presse ne devront plus comporter de commentaires et les émissions interactives doivent être systématiquement enregistrées. Pour Iboun Conté, président par intérim de l'Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante, la HAC n'a pas le droit de réguler ainsi en dehors des quinze jours de la campagne électorale. « La HAC ne régule que pendant la campagne électorale et on n’est encore en période de campagne électorale, souligne-t-il. On a rappelé ça dans notre déclaration commune. »

Les journalistes réclament une profonde modification du texte. La HAC les recevra la semaine prochaine.

Source: RFI

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