Guinée/législatives: les "anomalies" dans le processus sont "résiduelles" (commission électorale)
- Par Administrateur ANG
- Le 23/09/2013 à 21:14
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Les "anomalies" dans le processus menant aux législatives prévues le 28 septembre en Guinée "sont résiduelles", a assuré la Commission électorale nationale indépendante (Céni), estimant être souvent mise en cause "sur la base d'informations erronées". "Nous essayons au mieux de travailler à rendre le processus (électoral) crédible.
Nous avons besoin de la confiance des partis politiques sur le travail que nous faisons pour plus de transparence" aux législatives du 28 septembre, a déclaré le responsable de la communication de la Céni, Alpha Yéro Condé, dans un entretien dimanche soir à Conakry avec l'AFP et Radio France Internationale (RFI). "Si nous prenons 5 millions d'électeurs (inscrits) et que nous constatons des anomalies sur 72.042 (d'entre eux), ou que sur 12.000 bureaux de vote, il y a des anomalies sur 31, ce sont des anomalies résiduelles", a affirmé M. Condé.
L'opposition a dénoncé plusieurs "anomalies" dans le processus électoral, un de ses griefs étant l'existence de 31 bureaux de vote comptant chacun plus de 1.000 électeurs inscrits, au lieu de 500 au maximum selon la loi. Après des discussions entre opposition, pouvoir et Céni sous l'égide de la communauté internationale, il a été décidé samedi de reporter les législatives du 24 au 28 septembre pour permettre de procéder à d'"ultimes ajustements". Alpha Yéro Condé a assuré que la Céni a "pris des dispositions" pour notamment réduire le nombre d'inscrits dans les bureaux de vote qui comptaient plus de 1.000 électeurs, et faire en sorte "que ces électeurs ne soient pas à plus de 2 km de leurs bureaux de vote". Il n'a en revanche pas fourni de chiffre sur le taux de distribution des cartes d'électeurs. "Nous ne garantissons pas que toutes les anomalies seront réglées mais nous essayons de les réduire au strict minimum" d'ici à la date du scrutin, "les gens sont libres d'aller retirer leurs cartes d'électeurs dans les commissions de distribution. Ceux qui y vont sont certains de les (retirer) jusqu'au jour du vote", a déclaré M. Condé. "La mission de la Céni est ingrate. (...) Chaque parti a envie d'être en position de pouvoir gagner. On culpabilise souvent la Céni sur la base d'informations erronées", a-t-il ajouté.
Les législatives auraient dû avoir lieu dans les six mois suivant l'investiture, en décembre 2010, du président Alpha Condé. Elles ont été reportées plusieurs fois, faute de consensus sur leur organisation. Les dernières élections parlementaires en Guinée remontent à juin 2002, il y a plus de onze ans.
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