Guinée : le régulateur des médias interdit toute communication des résultats de l’élection présidentielle
- Par Administrateur ANG
- Le 30/09/2015 à 07:55
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En Guinée, la Haute autorité de la communication (Hac) vient d’interdire toute publicité sur les résultats de l’élection présidentielle du 11 octobre prochain. L’interdiction concerne tous les médias, l’Office guinéen de publicité (Ogp) ainsi que les opérateurs de téléphonie. La Hac précise que seule la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pourra publier les résultats de l’élection.
« Après la fermeture du dernier bureau de vote et jusqu’à la proclamation des résultats provisoires, par la Ceni, aucun organe de presse, ni l’Ogp, n’est autorisé à communiquer un résultat quelconque à travers un quelconque support », indique l’article 11 de la décision prise ce 19 septembre 2015 par la Hac. L’article 12 va plus loin, en stipulant : « Au cours de la campagne électorale et jusqu’à la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle, il est formellement interdit à tout opérateur de réseau téléphonique de diffuser, de relayer ou de communiquer des informations de toute nature relatives à la campagne électorale. »
La réaction des partis politiques de l’opposition a été immédiate. «Martine Condé la présidente de la Hac, a décidé, à elle seule, que le jour des élections et le lendemain, les opérateurs de téléphonie coupent le service SMS. C’est parce qu’ils ne veulent pas qu’on communique les résultats », s’est indigné le vice-président de l’Ufdg, lors d’un meeting, rapporte le site Africaguinee.com. Quant au président de ce même parti, Cellou Dalein Diallo, il affirme : « Pour la transparence du scrutin, nous avons besoin de ces résultats affichés et publiés par les radios. » Il promet de contester la décision de la Hac.
La saisine du Conseil constitutionnel est annoncée par le candidat du Bloc Libéral, Lansana Faya Millimouno. « C’est un assaut sur la liberté d’expression(…) La loi prévoit immédiatement d’afficher les résultats sur les lieux publics où le vote a eu lieu, donc ça devient une information publique », explique-t-il au site Afrikipresse.fr.
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