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Guinée : La Promenade funeste de Satan se poursuit dans la sous-région Ouest-Africaine

Souvenez-vous de cette promenade circulaire autour de la Guinée, où Satan, brandissant une torche incandescente a, en son temps, semé la haine du voisin d'à côté qui était aussi concitoyen dans le coeur de milliers de Libériens, de Sierra-leonais, de Bisau-guinéens, d'Ivoiriens . Tout le monde connaît les suites des guerres civiles qui y ont été allumées.

En Guinée, les envoyés du Mal, certes minoritaires encore, se sont mis au travail. Il faut que l'immense majorité des Guinéennes et des Guinéens qui désirent la paix, oeuvrent, dans leurs diversités sociales, religieuses et politiques, pour leur barrer la route.

Chaque fois que pointe à l'horizon un espoir d'avenir autre que, nous Guinéens, avons connu, jusqu'ici, les mêmes minorités réactivent leurs plans de démolitions du pays qu'ils prétendent être les seuls qui vaillent pour notre avenir. Etant naturellement minoritaires, ils ne peuvent s'appuyer que sur le mensonge et la violence destructrice pour établir le modèle de pouvoir qui se termine toujours dans le fiasco. J'ai observé, au cours des 50 dernières années , l'évolution des pouvoirs sociopolitiques africains subsahariens. Globalement, comparée à d'autres zones du Monde en développement qui étaient alors du même niveau, l'Afrique subsaharienne dont la Guinée, est , chacun le sait, largement en retard. Cet état de choses résulte, pour un grand nombre de pays par l'accès au pouvoir d'éléments arrivistes dont la stratégie n'a reposé que sur la malhonnêteté. Il s'est toujours agi d'individus sans réelle vision d'avenir et dont le savoir-faire, limité, ne reposait que sur l'incantation de formules creuses dans un monde largement analphabète dont ils abusent l'ignorance.

Il faut qu'on arrête, une fois pour toutes, les agents du Mal qui pratiquent les systèmes primitifs et barbares de pogroms contre une catégorie des citoyens guinéens, en l'occurrence de l'ethnie peule, pour les intoxiqués à l'eau empoisonnée, acte aussi condamnable, il ne s'agit pas d'une ethnie précisément nommée.

L' élection en cause, déjà reportée à plusieurs reprises, ne peut pas être organisée dans une confuse précipitation. Il va de sa crédibilité, tant aux yeux des Guinéens dans leur totalité, qu'aux yeux de l'Extérieur. Sur ce point les deux candidats devraient pouvoir facilement être d'accord.

Ce qui se passe dans notre pays est terrible et les principaux acteurs doivent en avoir conscience. Comment peut-on assister , sans que cela soulève la conscience d'hommes qui parlent de nation guinéenne, à la traque d'une partie du peuple dans son pays. La facture de cette inconscience, peut se révéler lourde pour l'avenir commun guinéen. C'est pourquoi, on ne peut qu'approuver le récent discours du Général Sékouba Konaté sur la Sécurité des Guinéens quels qu'ils soient. Mais j'ajoute : « Mon Général, allez jusqu'au bout de la la logique de votre discours! ».

Aujourd'hui, une question simple s'impose pour la date à retenir du fameux second tour d'élection présidentielle et porte sur un double examen de comment résoudre les problèmes des votes des:

- personnes intoxiquées, toujours hospitalisées à l'Hôpital Ignace Deen qui peut ne pas être leur lieu de résidence habituelle où elles se sont inscrites pour le vote à l'élection?

- personnes déplacées à la suite des violences de leur résidence habituelle où elles se sont inscrites pour le vote à l'élection?

Il semble que c'est, à présent, l'examen de ces questions qui retarde la fixation ou pas du 31 octobre pour ce second tour. Ce sont des questions importantes. De la réponse qui leur sera apportée peut dépendre l'avenir apaisée ou non de notre pays.

Les femmes de Guinée, dans une rencontre récente , viennent de prôner la paix et l'unité nationale. C'est un appel important. Elles savent de quoi, il s'agit. Ce sont elles qui donnent la vie. Tout le monde devrait les écouter. Les pouvoirs passent, la Guinée qui est vie demeurera toujours mais dans quel état si le Mal continue de rôder?

Pour une fois, je termine ces mots par une formule que nos concitoyens affectionnent: « A bon entendeur salut ! » Mais je sais qu'en ce moment, il n'y en pas beaucoup parmi les acteurs principaux.

Ansoumane Doré ( Dijon, France )

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