Guinée : fosse commune pour plusieurs victimes des violences communautaires

Selon des témoins habitant la région, cet enterrement précipité s’explique par l’état de décomposition avancé des cadavres, une situation due à l’absence de chambre froide au centre hospitalier de N’zérékoré

« Effectivement, des dizaines de corps sans vie, méconnaissables, ont été inhumés. Certains portaient des traces profondes d’armes blanches, d’autres sont brûlés, alors que le dernier lot était décapité ou mutilé », a confirmé un confrère local.

Avant l’enterrement, soulignent d’autres sources, les autorités sanitaires locales avaient d’abord organisé une prière mortuaire sommaire des corps, sans distinction de religion, restituant toutefois aux familles éplorées ceux qui étaient identifiés.

Le nombre de victimes des violences inter-communautés s’est alourdi depuis ce mercredi avec la découverte de plusieurs corps dans des caniveaux et des concessions, les uns ont été mutilés, d’autres éventrés voire même calcinés.

De nombreuses sources font état de plus d’une cinquantaine de morts et de 250 blessés, dont onze en état critique, alors que les autorités font état de seize morts.

Aux dernières nouvelles, le calme semble de nouveau régner au centre de N’zérékoré, alors que les familles et communautés pleurent leurs morts ou font le décompte.

Seulement, dans certains quartiers, les violences pourraient de nouveau éclater et ce, en dépit de la présence des forces de l’ordre déployées en nombre limité.