Guéguerre contre la France: le bon filon démagogique.
- Par Administrateur ANG
- Le 27/01/2010 à 19:46
- 0 commentaire
Mettons les pieds dans le plat ! La France est-elle si nuisible en Afrique ? Ce propos s’adresse principalement à nos compatriotes Guinéens et nos ‘’frères’’ Africains vivant en Occident plus que ceux d’Afrique dans des situations et circonstances compréhensibles.
Pour commencer, littéralement en avant propos : Guinéo-Français par filiation, ce qui veut dire que j’ai hérité de ma seconde nationalité que j’assume pleinement et sans complexes contrairement à beaucoup de compatriotes Guinéens et d’autres Africains hâbleurs qui ont librement choisis de se naturaliser et critiquent la France en ennemie même lorsqu’elle agit positivement (dernier cas en ‘’Guinée de Dadis’’).
n plus, en ce qui concerne la Guinée, nous devons certainement être au moins un million (estimation très approximative) de doubles nationaux (parfois triples et plus) en comptant l’Europe, l’Amérique du Nord et le reste du Monde. Et ce constat est tout aussi valable pour d’autres pays africains. Donc, à moins d’être profondément malhonnête, nous ne pouvons accepter de bon gré le passeport d’un pays et le considérer en même temps comme l’ennemi a fortiori lorsqu’on y vit en plus avec tous les avantages que sa citoyenneté nous procure.
Certes, la France est loin d’être un pays parfait et juste ; et c’est une nation imparfaite qui n’arrive pas ou qui ne veut pas assumer son histoire en intégrant à par entière sa population non blanche. En effet, la France n’est pas xénophobe mais raciste ; ce qui explique les élections possibles de Sarkozy (dont le père a immigré) alors que, par exemple, les Antillais sont à peine visibles en politique a fortiori ceux d’origine africaine. Depuis ma tendre enfance, j’avais remarqué l’hypocrisie et la mesquinerie des Français d’origine métropolitaine ; et en ayant fait moi-même les frais plus tard, adulte, je n’ai jamais voulu m’installer et vivre en France. Néanmoins, soyons conscients de notre place dans ces sociétés sans complexes, sans abnégation culturelle, la tête haute et écoutons la raison au lieu du cœur pour ne pas commettre l’erreur stupide de jeter le bébé avec l’eau du bain ! En effet, comme tout pays de surcroit en tant qu’ex-puissance coloniale en perte de prestige et d’influence, la France a tenté et tentera de maintenir sa mainmise sur le maximum de territoires possibles directement ou par proxy (intermédiaire). Cet attitude postcoloniale qualifiée de ‘’néo-colonialisme’’ par certains est tout à fait de bonne guerre et pratiquée par toutes les nations (qui fonctionnent avec un état) ; selon leurs puissances économique et militaire de façon flagrante ou subtilement au nom de la ‘’fraternité’’ africaine par exemple pour la Libye, les pays arabes jusqu'à la Guinée même sur la Sierra-Leone et Bissau ; sans oublier la méthode chinoise qui utilise le chantage économique en alléchant les pays pauvres avec des projets pharaoniques. Car dans la vie d’un Etat, rien n’est gratuit ! On ne donne rien pour rien : les économistes vous parleront du terme anglais ‘’d’ opportunity cost’’ car toute ressource étant limitée.
Cela dit, si vous acceptez ces faits des relations internationales, il n’y pas à fustiger la France, particulièrement elle, lorsqu’elle agit et intervient pour condamner les violations des droits de l’homme en Afrique et même ailleurs ; surtout qu’elle le fait souvent de concert avec les autres, comme les Américains : elle ne le fait pas à partir de rien ! Et il y a bien des actes atroces qui lui donnent cette opportunité, non ? Pourquoi donc s’en prendre qu’à la France et épargner les USA ? La bataille de libération des années 1960 est terminée depuis longtemps ! Ca fait 50 ans au moins que nous sommes indépendants ! Et l’indépendance, chaque pays en fait ce qu’il en veut : certains, les plus malins, l’utilisent intelligemment conscients de leur vulnérabilité, d’autres l’exploitent démagogiquement pour assoir des dictatures à leur profit et non pour le pays. Mais voila, le problème est que beaucoup d’Africains ont encore ce complexe ’’d’infériorité’’ qui se traduit par une susceptibilité encore plus exacerbée par la culpabilité d’échec de la bonne gouvernance de nos leaders mais qui est aussi le nôtre par association. En effet, peu de pays africains ont réussi à assurer le strict minimum à leurs citoyens a fortiori bâtir une nation stable et viable. Et vous remarquerez aujourd’hui que ce sont les territoires des chefs d’Etats qui ont passé tout leur temps à crier aux complots occidentaux pour masquer leur médiocrité qui sont les moins stables et ont connu et connaissent encore le plus de problèmes de toutes sortes surtout des drames humains : un drapeau, un passeport et de grandes phrases plus poétiques que sensées n’ont jamais nourri et soigner le peuple ! Pour illustrer ces propos, citons deux pays bien connus et qui contrastent bien : la Guinée et la Côte d’Ivoire. Houphouët-Boigny avait été accusé de tous les qualificatifs pour le dénigrer tels que « pantins de la France », son pion dans la région, etc. Mais déjà à l’époque son pays était le lieu de refuge de la plupart des Ouest-Africains, refugiés politiques (Guinéens, Béninois, Maliens, Ghanéens, etc.) et économiques (Sénégalais, Voltaïques, Nigériens, etc.) qui y ont connu paix et travail pour élever leurs enfants ; et même faire fortune par leur labeur. Aujourd’hui encore, malgré la révolte belliqueuse des Forces Nouvelles depuis 2002, le pays reste la locomotive économique de l’UEMOA, simplement parce que Houphouët en faisant fi des démagogues et en vrai patriote avait jeté les fondements d’un Etat moderne avec une proportion de citoyens suffisamment éduqués qui a permis à la Côte d’Ivoire d’éviter le pire. Tandis que ceux qui jouaient aux éternelles victimes pour masquer leur médiocrité et pour massacrer leurs propres citoyens sous prétexte de complots permanents ont laissé un pays sans nation dans un état de déliquescences spirituelle et morale que même une guerre de cent ans aurait difficilement égalé. Quant aux réalisations laissées à la postérité comme témoignage de leur œuvre, elles sont inexistantes après 26 ans de dictature de l’Autre et 24 ans de gabegie despotique de Conté, pour la Guinée. Qui dit pire?! Pour comparaison, prenons Cuba qui malgré sa petite taille comparé au géant américain et en plus voisin qui lui a appliqué un embargo des plus hermétiques, a malgré tout su émerger comme un lieu d’excellence académique et dans la Santé (leur taux de mortalité infantile est plus bas qu’aux USA, par exemple). Cette relative réussite s’explique par le fait que c’est une dictature (malheureusement), certes, mais qui est sincère dans ses croyances idéologiques et non une escroquerie politique et une démagogie au service de la mégalomanie d’un homme ! Lorsqu’on a du talent, peu importe les contraintes, il trouvera les voies et moyens de s’exprimer !
Cette intervention avec toutes ces références a pour but de demander à ceux qui sont encore neutres d’esprit (plus jeunes que nous), non encore endoctrinés, de rester réfractaires aux idiologies de la médiocrité qui veulent toujours trouver des responsables et boucs émissaires à leurs insuffisances et échecs.
Cela dit, la nouvelle génération doit absolument assumer pleinement sa place dans le concert des nations sans timidité et complexes d’infériorité dans lesquels nos parents et les plus âgés ont été conditionnés et pétris au point d’avoir enfermé l’Afrique dans une sorte de ghetto politique qui s’auto-entretien à coups de récriminations envers l’Occident (Guinée, Zimbabwe, Libye, etc.). En effet, de la même manière que les Occidentaux s’arrogent le droit d’avoir un droit de regard sur nos affaires, nous devons nous aussi leur dire ce que nous jugeons anormal comme leurs lois anti-terroristes iniques qui violent des droits élémentaires de l’homme dans de nombreux pays européens comme enfermer quelqu’un indéfiniment sans qu’il ne sache pourquoi, Guantanamo, leurs guerres illégales, etc. Pourquoi l’UA n’a pas diligenté sa propre enquête sur le Rwanda, par exemple, pour déterminer le rôle de la France et demander des punissions si nécessaire ? Il y a eu les massacres de Thiaroye aussi dans le passé mais n’absout pas pour autant la nation responsable, le rôle de la Belgique dans l’assassinat de Patrice Lumumba, etc. Et les cas sont légions où les Africains pouvaient prendre leurs propres initiatives judiciaires et ils ne font rien par complexes d’infériorité mentalement acquis, acceptés et résignés ! Malheureusement, les Africains restent cois comme s’ils ne font pas partie du Monde, se faisant encore plus petits qu’ils le ne sont déjà, en espérant que leur silence complice et hypocrite va les mettre à l’abri des critiques des ‘’maitres ‘’ du Monde et qu’on va les laisser régner despotiquement en paix. Encore une erreur de jugement ! Cette tactique ne vous épargnera pas ; au contraire, cela vous accuse et accule à la faute. Vos critiques ne changeront certes rien dans l’immédiat mais ce serait un début qui marquerait un changement tangible comme signe d’émancipation mentale qui ne pourra qu’aider l’Afrique et l’Homme ‘’noir’’ en général. Car le Monde saura que le Continent africain a aussi une opinion, une vision propre et non imposée ; et que surtout nous aussi, Africains, savons avec courage fustiger des actes condamnables : c’est ici une question de morale et d’humanité qui n’a rien à avoir avec la puissance. Bon ! Je suis peut-être trop idéaliste pour un continent qui compte le plus grand nombre de dictateurs sanguinaires au kilomètre carré, après le moyen orient : quelqu’un de coupable n’a pas intérêt à attirer de la lumière sur lui. C’est vrai mais nous devons changer cette donne !
Pour finir, concernant la France en Guinée pour plusieurs centaines de milliers de Guinéo-Français, ce n’est rien d’autre que notre second ‘’chez nous’’ venant au secours de notre premier ‘’chez nous’’. Donc, La France est bienvenue en Guinée surtout lorsqu’elle vient défendre des vies. Et nous saurons aussi la raccompagner chez nous(en France) si elle en fait trop ! Tout cela sans complexes, sans malhonnêtes intellectuelle et politique : c’est notre histoire d’hommes exilés de force et qui nous a forgé une nature singulière que nous assumons pleinement! Les vrais défis aujourd’hui pour les leaders sincères et honnêtes ont été énoncés plus haut au lieu de tromper les nigauds et les détourner de vos échecs en attaquants des boucs émissaires, fussent-ils ex-esclavagistes et violeurs de l’Humanité. Le bon exemple de patriotisme est Nelson Mandela : passer 27 ans à casser des cailloux, plébiscité Président, faire un seul mandat pour unir le pays et renoncer au pouvoir volontairement alors qu’il aurait pu rester à vie. Voila un vrai patriote ! Et non des Sekou Touré, Mugabé, Gbagbo et autres qui se sont battus pour leur propre intérêt et jouissance avec leur clan ; et non pour la patrie (où est leur héritage ?).
A méditer !
Ajouter un commentaire