Graine de démocratie
- Par Administrateur ANG
- Le 02/09/2010 à 07:48
- 0 commentaire
Comme une crue longtemps retenue qui rompt sa digue, la fièvre démocratique fait frissonner à fond les Guinéens. Cette fièvre qui monte au fur à mesure qu’approche la fatidique date du 19 septembre choisie pour abriter le second tour de la présidentielle.
Passé le temps de la polémique autour du projet de modification de la constitution de Jean-Marie Doré – lequel voulait renforcer le rôle du ministère en charge de l’administration territoriale dans l’organisation du scrutin.
Passée le temps du soupçon sur la neutralité du président de transition, le général Sekouba Konaté. La capitale du Burkina Faso est devenue le nouveau centre d’intérêt pour la clases politique guinéenne. Blaise Compaoré, le médiateur de cette crise dont la Guinée est pratiquement sortie, après avoir reçu vendredi dernier le général Sekouba konaté, attend cette semaine les protagonistes du second tour, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Lesquels rapelons-le, ont respectivement obtenu au premier tour 43,69% et 18,25%. Les trois mois qui séparent les deux tours du scrutin ont donné largement du temps aux forces laissées sur le carreau, à l’issue du premier tour, de tisser leurs alliances avec l’un ou l’autre candidat, dans un positionnement pour l’après élection.
C’est la lecture de toutes ces manœuvres qui semblent se dérouler dans les pures traditions du jeu démocratique, là où le déferlement des passions n’a jamais dépassé le seuil de l’intolérable, même pas au moment où certains candidats dénonçaient des fraudes à l’issue du premier tour, que l’on peut espérer un happy end au processus électoral en cours. D’autant que la série de rencontres organisée à Ouagadougou par Blaise Compaoré se présente comme un cadre idoine pour la mise en place d’un code d’honneur susceptible de garantir une paix post électorale.
En tout cas, l’on est bien loin aujourd’hui en Guinée des années de plomb du temps de Sekou Touré ou de Lansana Conté. Bien loin de la première phase de la transition, sous le capitaine Dadis Camara dont le souvenir des massacres de septembre 2009 demeure vivace dans les esprits.
Il reste à souhaiter que ces prémices de la démocratie se confirment et cèdent place à une société nouvelle propice à la fondation d’une prospérité que les Guinéens attendent depuis si longtemps.
MONDA BAKOA
Ajouter un commentaire