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Financement projet "Médicament pour tous" : la Pharmacie centrale de Guinée cherche 3 milliards de CFA

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Le conseil d'administration (CA) de la Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) plaide auprès de l’État guinéen pour le décaissement d'au moins 30 milliards de francs guinéens, moins de 3 milliards de francs CFA, pour le financement de son projet "Médicament pour tous", qui vise un bon approvisionnement des structures sanitaires du pays.

Selon le président du CA, Aboubacar Sidiki Diakité, la DPGN cherche l'avis des partenaires, mais n'attend que l'appui de l'État pour apporter les compléments supplémentaires. 

"Donc, notre problème, c'est comment mobiliser l'État. Ce n'est pas un montant extraordinaire. Le coût du projet est de l'ordre de 25 à 30 milliards de francs guinéens. Et l'État peut payer ce montant". 

Depuis le démarrage du projet en 2011, la pharmacie centrale est confrontée à un manque de soutien. 

Or, insiste le président du CA, à défaut de recapitaliser immédiatement la pharmacie centrale comme l'ont fait le Burkina Faso, la Cote d'ivoire, le Mali ou le Sénégal, sa direction générale a initié le projet intitulé ‘'Médicament pour tous' en vue de faire face à la rupture des stocks. 

"Si, dit-il, ce projet pouvait aboutir, non seulement il y aura une véritable amélioration du stock de la pharmacie centrale mais il y aura une amélioration de la fourniture des médicaments à la base". 

S'agissant des plaidoyers pour mobiliser les décideurs autour de son projet, M. Diakité pense que la volonté du ministre de tutelle ne suffit pas, mais la décision finale revient plutôt au gouvernement.

"L'option est de faire en sorte que les centres de santé à la base fonctionnent normalement. Ce que nous pouvons, c'est de faire un lobbying pour pousser le ministre de la santé à accentuer la pression sur le gouvernement pour que celui-ci procède au financement, là est le grand problème". 

La pharmacie Centrale de Guinée tire son origine de l'ancienne Pharmacie d'approvisionnement appelée ‘'Pharmapro', qui a été créée en 1950 à Mamou, ville située à 300 kilomètres au centre du pays. 

Au lendemain de l'indépendance en 1958, elle sera nationalisée et baptisée ‘'Pharmaguinée''. A ce titre, elle avait pour mission d'assurer l'approvisionnement en produits pharmaceutiques des pharmacies d'Etat d'alors établies sur tout le territoire national et de tous les hôpitaux et dispensaires.

Ce système d'approvisionnement de médicaments a fonctionné jusqu'en 1984, avènement de la deuxième République avant de faire l'objet d'une série de restructuration et de réduction du personnel. 

Depuis 1994, la PCG a connu des difficultés liées à l'environnement et au manque de texte d'application de ses statuts, notamment l'absence de convention la liant à l'Etat guinéen.

A la faveur de l'élection du nouveau président Alpha Condé, une convention a été signée le 14 octobre 2011, entre l'Etat guinéen et la PCG. Elle fixe les obligations de chacune des parties.

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