Fièvre Ebola: baisse du taux de létalité en Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 07/04/2014 à 07:23
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Au total, 134 cas suspects à la fièvre hémorragique virale à Ebola ont été enregistrés en Guinée où 84 personnes sont décédées de la maladie depuis les premiers cas révélés en février dernier dans la partie méridionale du pays, notamment dans les localités de Guéckédou, Macenta et Kissidougou, a annoncé jeudi le ministère de la Santé.
La même source estime le taux de létalité à environ 63 pour cent contre plus de 70 pour cent annoncé la semaine dernière et exhorte les populations " à respecter scrupuleusement " les mesures d’hygiène et d’assainissement susceptibles de les protéger contre la maladie et à laisser les services compétents s’occuper de l’inhumation des personnes décédées.
Le comité interministériel, qui se réunit quotidiennement depuis la forte poussée de la maladie, a décidé de veiller à la surveillance, voire à la suppression des déplacements des populations d’une ville où des cas de décès sont constatés à une autre localité, fortement touchée, en vue de briser la chaine de contamination.
Le gouvernement, qui estime à 4.512.703 dollars américains son plan de réponse à l’épidémie d’Ebola, multiplie les appels en direction des partenaires techniques et financiers. Ainsi, le géant minier anglo-australien, Rio Tinto, a déboursé une enveloppe de 100.000 dollars américains, remise à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en vue de réduire la morbidité et la mortalité dans des zones où il existe des chantiers de la multinationale présente dans le Sud du pays, épicentre de la maladie, où elle explore un gisement de fer dans le mont Simandou.
L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), agence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a débloqué récemment une enveloppe de 50.000 dollars américains après l’OMS qui avait octroyé une contribution de 40.000 dollars américains et fourni des kits d’hygiène et de protection, convoyés dans les zones les plus touchées du pays, à environ 1.000 km de la capitale, Conakry, où 11 cas ont été enregistrés avec quatre décès.
Une vingtaine d'experts allemands, français, anglais et indiens, notamment des cliniciens, des épidémiologistes, des anthropologues, ont rallié depuis une dizaine de jours le Sud du pays où Médecins sans frontières (MSF) a déployé une forte équipe qui appuie les agents sanitaires locaux.
Les efforts du gouvernement et les multiples campagnes quotidiennes de sensibilisation ne freinent pas l’obstination de certaines personnes qui assurent croire aux vertus de guérison de l’oignon qui peut, selon eux, vaincre la fièvre hémorragique virale à Ebola.
Le virus de la maladie se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets infectés et se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et des maux de gorge.
Elle est parfois suivie de vomissements, de diarrhée, d'éruptions cutanées, d'insuffisance rénale et hépatique et d'hémorragies internes et externes. Il n'existe encore aucun traitement, ni de vaccin spécifique contre la fièvre hémorragique à virus Ebola.
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