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Entre grève des enseignants et peur des parents, les écoles au ralenti

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En Guinée, mardi c'était le deuxième jour de perturbation dans les établissements scolaires. Après les mouvements meurtriers de février et de novembre dernier, le syndicat d'enseignants SLEG a de nouveau appelé à la grève depuis lundi. À cette crise scolaire s'ajoutent les tensions post-électorales qui se poursuivent.

Pour mémoire, deux jeunes ont été tués lundi dans un quartier d'opposition. Conséquence, peu d'élèves et peu de professeurs dans les écoles ce mardi. Des écoles qui tournaient au ralenti.

Dans la cour du lycée Donka, seuls quelques enseignants sont assis sous le préau. Le chargé des cours d'économie fait partie des 9 professeurs présents sur 17 programmés. «Pour le moment, je suis là et j'attends...»

Quelques élèves révisent mais les salles de classe sont quasiment désertes, assume la proviseur. «Sur 770 élèves, seuls 58 sont présents... je ne comprends pas ! C'est une situation inédite, il y a comme une morosité qui s'empare de tout le monde...»

Même constat au complexe scolaire de Ratoma. Ces établissements sont à proximité de l'Axe, la route où éclatent souvent les affrontements en période de troubles.

Parents ou enfants, tout le monde est terrorisé, déplore Tierno Salla Diallo, président de la coalition des élèves. «Aujourd'hui les parents sont dans l'anxiété ! Laissez leurs enfants aller à l'école surtout dans cette situation de téléscopage de crises (crise au niveau du syndicat de l'Education nationale depuis 2017, nous sortons d'une élection communale la semaine passée qui a fait des dégâts considérables et des pertes en vie humaine), je pense que le climat n'est pas favorable à une autre crise !»

Pour l'heure, aucun point d'accord n'a été trouvé entre les enseignants grévistes et les autorités.

Source: RFI

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