En Guinée, les autorités de transition lancent une campagne de vulgarisation de l'avant-projet de Constitution
- Par Administrateur ANG
- Le 13/11/2024 à 08:24
- 0 commentaire
En Guinée, une campagne de vulgarisation de l'avant-projet de Constitution a été lancée, mercredi 6 novembre. Après avoir présenté cet été une première mouture de la future loi fondamentale, le Conseil national de transition (CNT) va effectuer une nouvelle tournée dans le pays pour en expliquer les grandes lignes aux populations.
Alors que le président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, s'est engagé à tenir un référendum constitutionnel avant la fin de cette année sans qu'aucune date n'ait encore été fixée, les partis de l'opposition guinéenne y voient une nouvelle manoeuvre de la junte pour conserver le pouvoir.
Bien qu'elle ait déjà été présentée, défendue et expliquée au cours de plusieurs ateliers en Guinée et à l'étranger par Dansa Kourouma lui-même, le président du Conseil national de transition (CNT), une campagne de vulgarisation de la future Constitution guinéenne a été lancée en grande pompe à Conakry, mercredi 6 novembre, en présence de plusieurs membres du gouvernement et du cabinet de la présidence. L'initiative est censée cette fois rassembler les populations autour du texte et faire en sorte qu'elles participent à sa conception.
« Toutes les activités menant au retour à l'ordre constitutionnel sont reléguées aux calendes grecques »
Mais pour Souleymane Souza Konaté, le chargé de communication de la coalition politique d'opposition ANAD, « le CNT fait [ainsi] du surplace ». « Toutes les activités menant au retour à l'ordre constitutionnel sont reléguées aux calendes grecques », explique-t-il, estimant que cet avant-projet de Constitution ne sert qu'à autoriser le général Mamadi Doumbouya et la junte du CNRD à confisquer le pouvoir.
En septembre dernier pourtant, le président du CNT affirmait sur France 24 que le nouveau texte « remplissait toutes les conditions pour être soumis à un référendum transparent et inclusif ». Reste qu'à moins de deux mois de l'échéance, aucune date pour sa tenue n'a encore été communiquée, que le recensement de la population n'a pas été effectué et que le fichier électoral n'a pas été confectionné.
Source: RFI
Ajouter un commentaire