En Guinée, la polémique persiste autour de la présidence de la Céni
- Par Administrateur ANG
- Le 25/09/2010 à 12:56
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Louceny Camara a été investi vendredi 24 septembre 2010, comme président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en Guinée. L’élection de ce syndicaliste fait toujours polémique puisque l’alliance autour de Cellou Dalein Diallo menace de se retirer du processus électoral si Louceny Camara est maintenu. Mais le principal concerné affiche sa confiance.
La symbolique a parfois son importance. Le 24 septembre, le gouvernement ou le Conseil national de transition (CNT) n’étaient pas représentés et certains membres de la Céni n’ont pas fait le déplacement pour voir Louceny Camara s’installer dans le fauteuil du président de la Commission électorale.
Alors comment le principal intéressé compte-t-il mettre un terme à la polémique qui entoure son élection ? « Par le biais du dialogue, je réussirai à rallier tous ces contestataires à ma cause. Et c’est ce que je ferai en allant vers le candidat Cellou Dalein Diallo et prendre langue avec lui. Mais qu’à cela ne tienne. Il faut que je vous rappelle qu’a l’intérieur de la Céni, il n’y maintenait aucune division, car la majorité des 5/6ème aujourd’hui, se sont ralliés à ma cause ».
Quoi qu’en dise Louceny Camara, une nouvelle crise politique est ouverte et elle préoccupe les institutions de la transition. L’archevêque Monseigneur Albert Gomez le premier vice-président du CNT évoque les décisions prises : « Pour le moment, nous n’avons aucun jugement de valeur à porter. Nous avons simplement au niveau interne décidé de confier la situation à un comité d’experts qui va rassembler les textes, qui va les étudier. Mais ses conclusions seront ensuite soumises à l’ensemble des conseillers, pour avoir l’avis de tout le monde ».
Cette période de transition suscite un certain nombre de flous. Existent-ils des textes permettant de contester l’élection du président de la Céni ? En cas de vide juridique, comment ramener un minimum de consensus pour mener à bien le processus électoral ? Face aux blocages actuels, une idée est en train de faire son chemin : celle de mettre la Céni sous la surveillance d’une nouvelle structure.
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