Eiffage va construire un barrage de 40 MW à l'Oeust du pays
- Par Administrateur ANG
- Le 02/10/2019 à 09:26
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Le géant français du BTP Eiffage va lancer les travaux de construction d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 40 mégawatts (MW) dans la ville de Pita, à l’ouest de la Guinée. L’étude de faisabilité de ce projet a été présentée le 25 septembre 2019 à Conakry la capitale guinéenne. Le barrage saisonnier pourra être associé au solaire pour un fonctionnement permanent.
Fétoré, un affluent de la rivière Kakrima situé dans la préfecture de Pita à l’ouest de la Guinée sera, d’ici 2025, le site d’un barrage hydroélectrique. Doté d’une capacité de 40 mégawatts (MW), le projet s’intitule « barrage hydroélectrique de Pita ». Les travaux de construction dureront 6 ans, pour coût de 84 millions d’euros.
« C’est un projet que nous estimons être fiable et important pour le développement de la Guinée. Il prend en compte un grand nombre de données environnementales et sociales et va permettre d’optimiser le coût de la production de l’énergie en Guinée ». A expliqué Nicolas Sureau, le directeur du département Développement et études pour les projets internationaux de l’Eiffage. Le groupe français de construction procédait le mercredi 25 septembre 2019 à Conakry, la capitale, à la présentation de l’étude de faisabilité du barrage de Pita.
Compte tenu du fait qu’il s’agira d’un barrage saisonnier, qui ne fonctionnera que 6 mois dans l’année, durant la saison des pluies, l’idée a été émise d’un barrage hybride. « S’ils font un barrage qui ne fonctionne que six mois dans l’année, il vaut mieux qu’il prévoient une centrale solaire à côté qui prendra le relais de l’énergie hydraulique pendant la saison sèche » a proposé Kalémodou Yansané, homme politique guinéen.
L’engagement de la Guinée pour les énergies propres
La présentation de l’étude de faisabilité du barrage hydroélectrique de Pita intervient dans un contexte guinéen dans lequel les initiatives de ce genre fusent de partout. Car deux jours après cette présentation à Conakry, la capitale a été le théâtre d’un important engagement. L’Alliance solaire internationale (ISA) a promis d’exaucer le vœu des autorités guinéennes : mettre sur pied une usine de fabrication de batteries, de panneaux et de kits solaires.
Et deux jours avant, c’est le président guinéen Alpha Condé qui coprésidait le 23 septembre 2019 à New York avec son homologue tchadien Idriss Déby, la session plénière du forum de la 10e réunion de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (Arei). Lancée en 2015 en marge de la Cop 21 à Paris, cette initiative présidée par la Guinée est dotée d’objectifs ambitieux.
L’Arei vise à atteindre au moins 10 gigawatts de capacité de production d’énergies renouvelables et additionnelles, pour fournir l’accès des populations du continent à l’électricité d’ici à 2020, un accès universel à l’énergie par l’ajout d’au moins 300 gigawatts d’ici 2030, un projet qui pourrait également bénéficier à la Guinée, surnommée le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest.
Boris Ngounou
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