Pour le porte-parole de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tarik Jasarévic, les deux informations ne sont pas contradictoires. Globalement le nombre de contaminations diminue, mais des flambées d'infections sont encore possibles. « Le nombre de nouvelles infections sont beaucoup moins nombreux qu’au mois de septembre, d’octobre ou de novembre, détaille-t-il. Ca ne veut pas dire que cette diminution va être progressive chaque semaine et que l’on ne peut pas avoir des évènements qui peuvent conduire à plus d’infections. »
Parmi les événements risqués se trouvent en tête, les enterrements non sécurisés. C'est pour cela qu'il faut maintenir le niveau d'exigence selon le directeur des opérations pour la Croix-Rouge, Christophe Lobry-Boulanger : « tant qu'il y'aura même un seul cas, c’est un danger. C’est pour cela que nous voulons continuer nos efforts jusqu’au moment où il n’y aura plus de cas dans aucun des trois pays. »
Tant qu'il y aura des cas, il peut donc y avoir de nouvelles contaminations, mais pour Axelle Ronsse de Médecins Sans Frontières Belgique en Guinée, ce n'est pas la seule explication à la hausse de ces derniers jours : « Il y a pas mal d’endroits dans le pays où il y avait encore des réticences, et au début du mois de février finalement des équipes ont réussi à rentrer dans ces villages et ont découvert des malades. » Les équipes tentent donc sur le terrain de dépasser les blocages.
Ce qui devrait expliquer l’augmentation du nombre de cas encore quelque temps. MSF Belgique signale également le recensement de nouveaux cas à Conakry. L'ONG met en garde contre tout emballement optimiste. Il y a bien un ralentissement de l'épidémie, mais la lutte contre Ebola est loin d'être terminée. A ce jour, près de 22500 cas ont été recensés et plus de 8 900 personnes sont décédées de la maladie.