Ebola: l'épidémie s'étend au Liberia, "signes encourageants" au Nigeria et en Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 20/08/2014 à 08:17
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L'épidémie d'Ebola s'étend inexorablement en Afrique de l'Ouest, en particulier au Liberia et en Sierra Leone, a relevé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), saluant toutefois "des signes encourageants" dans les deux autres pays touchés, la Guinée et le Nigeria.
L'épidémie d'Ebola s'étend inexorablement en Afrique de l'Ouest, en particulier au Liberia et en Sierra Leone, a relevé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), saluant toutefois "des signes encourageants" dans les deux autres pays touchés, la Guinée et le Nigeria.
Signe de l'inquiétude d'une contagion mondiale, une agence pour l'emploi de Berlin a été fermée après le malaise sur place d'une femme originaire du Nigeria, bien que l'hôpital ait indiqué soupçonner une gastro-entérite. En Espagne, un habitant de Biscaye (nord) de retour de Sierra Leone et souffrant de fièvre a été placé en isolement, avant d'être déclaré négatif au test d'Ebola par les service de santé qui privilégient le paludisme.
L'épidémie, la plus grave flambée d'Ebola depuis l'apparition de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait au moins 1.229 morts, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 16 août, sur 2.240 cas (confirmés, suspects ou probables) : 466 au Liberia, 394 en Guinée, 365 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.
A Monrovia, capitale du Liberia qui compte pour 53 des nouveaux morts et 48 des 113 cas supplémentaires, l'inquiétude provoquée par la disparition des patients d'un centre d'isolement attaqué pendant le week-end par des habitants en colère est un peu retombée après leur localisation.
"Les 17 patients qui ont fui le centre pour malades d'Ebola ont tous été retrouvés. Ils se sont rendus à pied d'eux-mêmes à l'hôpital JFK", le principal établissement du pays, a déclaré le ministre de l'Information Lewis Brown.
"A présent, nous essayons de retrouver tous les contacts que ces 17 personnes ont pu avoir. Ceux qui ont pris d'assaut le centre sont peut-être en danger d'exposition à la maladie", a-t-il précisé, ajoutant que les responsables du quartier s'étaient engagés à faire du porte à porte pour les inviter à consulter en cas de symptômes.
Par ailleurs, "trois médecins (libériens) qui ont reçu le médicament expérimental ZMapp réagissent au traitement", a indiqué M. Brown. Ce sérum expérimental américain a été livré à Monrovia la semaine dernière.
Le Libéria est le pays le plus touché en raison d'une conjonction d'éléments défavorables : l'épidémie se passe essentiellement dans le district de Monrovia, densément peuplé et, surtout, le pays souffre d'un manque flagrant de médecins. Selon Cyprien Fabre, responsable du bureau d'aide humanitaire de l'UE (Echo) pour l'Afrique de l'Ouest, "il y a un nombre de médecins ridicule par rapport à la population (0,1 pour 10.000 habitants), contre 2,6 en moyenne en Afrique".
- Un million d'habitants en quarantaine -
L'OMS, qui a décrété le 8 août une urgence de santé publique mondiale et recommandé des mesures d'exception dans les pays affectés, a discerné quelques lueurs d'espoir en Guinée, d'où est partie l'épidémie, ainsi qu'au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique.
"Il y a des signes encourageants dans ces deux pays", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb.
En Guinée, la porte-parole a relevé certaines mesures "efficaces", même si la flambée n'est pas encore "contrôlée".
"Ce qui est encourageant au Nigeria, c'est que seulement une chaîne de transmission a été identifiée jusqu'à présent", a-t-elle souligné, en référence à la contamination par un passager venu du Liberia, saluant les "effets positifs" des mesures adoptées et de la "vigilance" des autorités.
Pour atténuer l'impact des sévères mesures de quarantaine instaurées dans les zones les plus touchées aux confins de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, l'OMS travaille avec le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a entrepris d'acheminer de l'aide au million d'habitants concernés.
La Banque africaine de développement (BAD) a pour sa part annoncé une aide de 60 millions de dollars (45 millions d'euros) aux pays touchés. Cette aide, sous "forme d'appui budgétaire", a précisé le président de la BAD, Donald Kaberuka, "va permettre de payer le personnel de santé et d'équiper les systèmes de surveillance".
Sur le continent, les mesures de précaution se multipliaient. Le Cameroun a annoncé lundi la fermeture de toutes ses frontières avec son voisin nigérian "pendant la période d'incubation" de la maladie, estimée par les spécialistes à 21 jours.
La compagnie aérienne Gambia bird Airlines, une des dernières à desservir le Liberia et la Sierra Leone, a annoncé la suspension des liaisons avec Monrovia et Freetown du 15 au 31 août.
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L'épidémie, la plus grave flambée d'Ebola depuis l'apparition de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait au moins 1.229 morts, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 16 août, sur 2.240 cas (confirmés, suspects ou probables) : 466 au Liberia, 394 en Guinée, 365 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.
A Monrovia, capitale du Liberia qui compte pour 53 des nouveaux morts et 48 des 113 cas supplémentaires, l'inquiétude provoquée par la disparition des patients d'un centre d'isolement attaqué pendant le week-end par des habitants en colère est un peu retombée après leur localisation.
"Les 17 patients qui ont fui le centre pour malades d'Ebola ont tous été retrouvés. Ils se sont rendus à pied d'eux-mêmes à l'hôpital JFK", le principal établissement du pays, a déclaré le ministre de l'Information Lewis Brown.
"A présent, nous essayons de retrouver tous les contacts que ces 17 personnes ont pu avoir. Ceux qui ont pris d'assaut le centre sont peut-être en danger d'exposition à la maladie", a-t-il précisé, ajoutant que les responsables du quartier s'étaient engagés à faire du porte à porte pour les inviter à consulter en cas de symptômes.
Par ailleurs, "trois médecins (libériens) qui ont reçu le médicament expérimental ZMapp réagissent au traitement", a indiqué M. Brown. Ce sérum expérimental américain a été livré à Monrovia la semaine dernière.
Le Libéria est le pays le plus touché en raison d'une conjonction d'éléments défavorables : l'épidémie se passe essentiellement dans le district de Monrovia, densément peuplé et, surtout, le pays souffre d'un manque flagrant de médecins. Selon Cyprien Fabre, responsable du bureau d'aide humanitaire de l'UE (Echo) pour l'Afrique de l'Ouest, "il y a un nombre de médecins ridicule par rapport à la population (0,1 pour 10.000 habitants), contre 2,6 en moyenne en Afrique".
- Un million d'habitants en quarantaine -
L'OMS, qui a décrété le 8 août une urgence de santé publique mondiale et recommandé des mesures d'exception dans les pays affectés, a discerné quelques lueurs d'espoir en Guinée, d'où est partie l'épidémie, ainsi qu'au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique.
"Il y a des signes encourageants dans ces deux pays", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb.
En Guinée, la porte-parole a relevé certaines mesures "efficaces", même si la flambée n'est pas encore "contrôlée".
"Ce qui est encourageant au Nigeria, c'est que seulement une chaîne de transmission a été identifiée jusqu'à présent", a-t-elle souligné, en référence à la contamination par un passager venu du Liberia, saluant les "effets positifs" des mesures adoptées et de la "vigilance" des autorités.
Pour atténuer l'impact des sévères mesures de quarantaine instaurées dans les zones les plus touchées aux confins de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, l'OMS travaille avec le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a entrepris d'acheminer de l'aide au million d'habitants concernés.
La Banque africaine de développement (BAD) a pour sa part annoncé une aide de 60 millions de dollars (45 millions d'euros) aux pays touchés. Cette aide, sous "forme d'appui budgétaire", a précisé le président de la BAD, Donald Kaberuka, "va permettre de payer le personnel de santé et d'équiper les systèmes de surveillance".
Sur le continent, les mesures de précaution se multipliaient. Le Cameroun a annoncé lundi la fermeture de toutes ses frontières avec son voisin nigérian "pendant la période d'incubation" de la maladie, estimée par les spécialistes à 21 jours.
La compagnie aérienne Gambia bird Airlines, une des dernières à desservir le Liberia et la Sierra Leone, a annoncé la suspension des liaisons avec Monrovia et Freetown du 15 au 31 août.
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