Des ONG critiquent la politique nationale de relocalisation
- Par Administrateur ANG
- Le 25/03/2019 à 08:47
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Les grands projets se multiplient et le mécontentement des populations locales aussi. Le gouvernement a donc décidé de revoir la politique de relocalisation des populations affectées par les projets miniers, hydrauliques et même agricoles. Un comité interministériel a planché sur la question et rendu ses conclusions début mars.
Mais un collectif de sept ONG de la société civile estime que la nouvelle politique ne prend pas suffisamment en compte les inquiétudes des populations locales.
En Guinée, les grands projets de développement, que ce soit dans le secteur minier, énergétique ou agricole, affectent les populations, souvent obligées de quitter leurs villages et leurs terres. Cent mille personnes, estime un collectif d'ONG, sont ainsi bafouées dans leurs droits.
Le gouvernement a mis en place un comité interministériel visant à fixer un cadre pour l'indemnisation et la relocalisation des populations. Mais selon les ONG, le document présenté début mars ne répond pas aux préoccupations fondamentales.
« L’interdiction des expulsions forcées ne figure pas dans le document, pointe Pascal Tenguinalo, le coordinateur du collectif des ONG. Donc nous demandons que ce document soit au moins une opportunité pour garantir la sécurisation des droits fonciers. Il n’y a également aucune mesure anti-corruption qui ressort expressément dans ce document. »
La liste des récriminations est longue et, selon les ONG, ce document qui va servir à l'avenir de document-cadre risque d'ajouter de la confusion et d'aggraver les tensions.
Un membre du comité interministériel, qui n'a pas souhaité s'exprimer de vive voix, souligne la volonté du gouvernement de parvenir à des procédures claires quant à la réinstallation et la compensation des populations affectées par les projets de développement. Il rappelle en outre que les recours devant les tribunaux restent toujours possibles.
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