Des membres du gouvernement guinéen en tournée de sensibilisation en provinces sur la nécessité d'une sortie de crise
- Par Administrateur ANG
- Le 29/03/2013 à 09:40
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Avec la crispation du climat politique guinéen, donnant un coup d'arrêt au processus électoral, le gouvernement tente de donner bonne impression aux yeux de l'opinion à travers une campagne de sensibilisation impliquant les ministres de la République, qui sillonnent en ce moment les provinces, pour prêcher "la bonne parole", appelant les populations à la sérénité et au calme, a-t-on appris jeudi de bonne source.
Durant leurs tournées, les membres du gouvernement font savoir aux populations que la transition tire à sa fin, avec la tenue prochaine du scrutin législatif. Ils essaient d'expliquer à leur façon les raisons du retard enregistré dans l'organisation de ce vote, censé mettre un terme à la transition.
Tout en mettant l'accent sur la volonté du président Alpha Condé et son gouvernement de doter les Guinéens d'une assemblée nationale digne de nom, à l'issue d'un scrutin "transparent et apaisé", selon nos informations.
Certains détracteurs du gouvernement trouvent toutefois que cette campagne de sensibilisation se transforme parfois en véritable "précampagne électoral" pour la mouvance présidentielle. Avec des manifestations de soutien au pouvoir, sur fond de slogans "populistes."
Concernant les manifestations populaires organisées par la mouvance présidentielle en provinces, il faut rappeler qu'elles ont lieu à Kankan, Siguiri, Kérouané et N'Zérékoré.
Manifestations durant lesquelles les militants et sympathisants de la mouvance invitent le gouvernement à organiser les élections dans un bref délai. Tout en réitérant leur soutien au programme du président Alpha Condé.
Pour ce qui est du dialogue politique lancé récemment au palais du peuple de Conakry, les travaux ont été boudés par l'opposition qui réclame un cadre restreint.
Le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla a déclaré lundi dernier à la presse au sortir de la salle du palais du peuple, où se tenait la concertation que le "cadre mis en place viole les accords", dénonçant au passage la facilitation, qui à ses yeux violerait également les accords passés avec le gouvernement, en prélude à ce dialogue.
Du côté du gouvernement guinéen, on tente de jouer à l'apaisement en affirmant que les choses étaient encore "au stade où on peaufine les cadres de discussions. Tant que cela n'est pas terminé, je crois qu'il n'y a pas à créer des confusions et dire qu'on se retire du dialogue", a indiqué son porte-parole Albert Damantang Camara sur les antennes des médias d'Etat ce jeudi.
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