Des étudiants prennent la rue contre la cherté du transport
- Par Administrateur ANG
- Le 22/09/2020 à 07:48
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La colère est montée d'un cran en Guinée dans la journée du lundi 21 septembre 2020. Des étudiants de l'université Général Lansana Conté de Sonfonia ont battu le pavé pour dénoncer le coût élevé du transport à Conakry. Lundi 21 septembre 2020, des étudiants de l'université Général Lansana Conté de Conakry, en colère, sont descendus dans la rue pour se révolter contre le coût du transport qu'ils jugent trop élevé. Ils se sont réunis devant ce temple du savoir avec des banderoles et des pancartes. Ces étudiants ont aussi empêché la circulation en érigeant des barricades.
"Depuis ce matin, nous sommes sortis pour exprimer notre amertume face au coût élevé du transport. Imaginez quelqu’un qui quitte Cosa doit payer 24000 GNF aller-retour, c’est insupportable. Nous en avons marre. Il faut que les autorités pensent un peu à nous étudiants qui ne dépendons que de nos primes", a confié un manifestant au site guinee360.com. En fait, tout a commencé avec les mesures gouvernementales de réduire le nombre de passagers dans les taxis, à cause de la maladie à coronavirus qui secoue plusieurs pays de l'Afrique.
Selon guineematin.com, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants à l'aide de gaz lacrymogène. Notre confrère précise que des étudiants ont été arrêtés. Il faut noter que les manifestants font partie du "mouvement 1500 c'est bon". Ils avaient déjà fait savoir aux autorités de la Guinée leurs difficultés liées au coût du transport à Conakry. Devant le manque de réaction de la part du gouvernement, ces étudiants ont décidé de manifester.
Dr Dansa Kourouma, qui se confiait à mosaiqueguinee.com, a laissé entendre que les revendications des étudiants sont légitimes. "Le message que je vais lancer aux étudiants, c’est de manifester de manière pacifique. Ce sont des intellectuels, de futurs cadres de ce pays. Ils doivent donner l’exemple. Aux autorités, je leur demande de réexaminer très rapidement cette situation. Quand l’état d’urgence a été reconduit, j’ai pris la parole pour fixer trois (3) défis. Mais, j’ai l’impression qu’on n’a pas été entendu. Parmi ces défis, nous avons évoqué la question qui porte essentiellement sur la création des conditions pour alléger le poids des transports sur les populations. Sponsoriser des bus et le train qui ne sont utilisés que par 5 ou 10% de la population de Conakry, cela n’apporte pas grand-chose. Je demande aux autorités de réexaminer très rapidement la question du transport public, qui porte un coup dur à la population en cette période. Il faut éviter des remous sociaux en cette période électorale", s'est-il exprimé.
Par Richard Kouassi
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