Des bisbilles au sein du parti au pouvoir
- Par Administrateur ANG
- Le 28/01/2014 à 15:31
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Le RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir guinéen, vit apparemment une crise interne, suite à une grogne d'une frange de jeunes militants, qui ont barricadé le siège du parti depuis samedi dernier, empêchant toute activité dans les locaux, jusqu'à nouvel ordre, a-t-on constaté lundi sur place.
Même la coordinatrice du parti, Nantou Chérif, n'a pas réussi à calmer la colère de ces frondeurs, qui ont profité de l'Assemblée générale hebdomadaire prévue samedi, pour laisser éclater leur colère, en "dénonçant la présence de certains membres du gouvernement, qui à leurs yeux n'en valent pas la peine".
Les grognards appellent le chef de l'Etat à "rapporter son décret", en tenant cette fois compte de "l'avis de la base du parti".
Cette nouvelle qui alimente la chronique dans la cité, semble cependant préoccuper la direction du RPG-Arc-en-ciel. Comme l'a reconnu lundi la directrice de campagne du parti, Marie Kenneth Guilavogui, qui, interrogé par une radio locale, a regretté les incidents survenus au siège du parti, et appelé les "indignés" à lever les barrières, afin de permettre la reprise des activités du parti.
Pour Marie Kenneth Guilavogui, il serait préférable que cette crise soit gérée à l'interne, afin d'éviter qu'elle ne soit étalée à la place publique, comme c'est le cas en ce moment.
Elle a conseillé la mouvance présidentielle à la vigilance, pour ne pas prêter le flanc à ceux qui seraient animés d'un dessein noir, allant dans le sens de torpiller la gouvernance du président Condé.
Cette fronde fait les choux gras des gazettes et autres sites internet du pays, tandis que les radios privées en font des thèmes de leurs émissions interactives. Des tribunes sont utilisées par des partisans du pouvoir et de l'opposition pour échanger des points de vue, diamétralement opposés, sur fond de passion.
A propos de cette fronde au RPG-Arc-en-ciel, si certains opposants trouvent "logique" la réclamation des militants de la mouvance, des partisans du parti au pouvoir, relativisent et réitèrent que le président de la République est "libre de nommer qui il veut, et aux fonctions qu'il veut". La formation d'un gouvernement étant une émanation du seul pouvoir discrétionnaire du président, selon eux.
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