Déclaration de l'opposition guinéenne relative à la gestion du processus électoral par la CENI
- Par Administrateur ANG
- Le 21/08/2014 à 08:58
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Suite au communiqué de la CENI relatif aux actions et opérations qu’elle mène dans le cadre de la gestion du processus électoral, l’opposition guinéenne a tenu une réunion de crise, pour statuer sur la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays.
Au terme de cette rencontre qui s’est tenue mercredi au palais du peuple, son porte-parole Aboubacar Sylla, a ainsi fait une déclaration publique, dans laquelle il fustige non seulement le comportement de la CENI, pour sa gestion unilatérale du processus, mais aussi et surtout, il précise que l’opposition guinéenne se réserve désormais, le droit de réévaluer la participation des commissaires issus de ses rangs au sein de l’institution, car, selon elle, cette dernière est devenue illégale de par sa composition.
Communiqué : « L’opposition républicaine s’est retrouvée encore aujourd’hui pour examiner la gestion du processus électoral au lendemain du communiqué de la CENI diffusant à l’intention de l’opinion nationale les différentes actions et les opérations qu’elle mène dans le cadre de la gestion du processus électoral guinéen. Nous dénonçons d’abord le fait que ce soit par la voix des ondes que nous partis politiques, qui sommes censés être les partenaires privilégiés de la CENI, que nous apprenons les actes importants qui ont été posés par cette institution, qui depuis sa mise en place ne rencontre pas les acteurs politiques.
Nous déplorons que la CENI, alors que le dialogue politique guinéen est bloqué, qu’elle ait décidé du choix d’un consultant devant préparer le dossier d’appel d’offres pour le recrutement d’un opérateur technique, qu’elle ait même lancé cet appel d’offres sans avoir eu à échanger de ces questions-là avec les acteurs politiques. Pourtant la CENI elle-même a déclaré qu’elle ne fera absolument rien sans consulter les acteurs politiques et qu’elle fera tout pour éviter les errements du passé.
Nous sommes désolés et nous déplorons que la CENI soit passé outre. Et que ce soit maintenant que toutes ces opérations aient été effectuées qu’elle nous invite pour faire des échanges alors qu’elle est à un niveau avancé dans le choix de l’opérateur technique. Nous avons déploré notamment que ce dialogue soit dans une impasse totale, entretenue par les autorités de ce pays.
Nous allons répondre à l’invitation que la CENI nous a adressée demain. Nous allons lui dire directement quelle opinion nous avons de sa démarche. Nous n’avons jamais remis en cause l’indépendance de la CENI. Mais dans tous les pays du monde, la CENI collabore avec les partis
Nous dénonçons cet état de fait qui est une parfaite volonté de la CENI de reprendre ses fuites en avant(…) Nous contestons tout cela et nous réservons le droit de réévaluer la participation des commissaires de l’opposition au sein de la CENI. Nous allons même partir plus loin. Nous allons initier avec l’aide d’autres députés une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale aux fins de statuer sur le code électoral et des collectivités, mais surtout s’appuyer sur la loi 016 portant composition, organisation et fonctionnement de la CENI.
Nous allons demander à redéfinir les attributions et de revoir la composition de la CENI. Cette CENI qui était censée être paritaire ne l’est plus dans la mesure où les élections législatives ont amené à une autre recomposition du paysage politique. Beaucoup de partis politiques qui étaient de l’opposition ne le sont plus aujourd’hui. Il y a le cas de la NGR, de l’UPG, la Géci, qui ne sont plus avec nous.
Nous sommes aujourd’hui dans une situation où la CNI ne respecte pas dans sa composition le texte de loi qui la fonde. Elle est devenue illégale de par sa composition. C’est de toutes ces questions-là que nous devons corriger. En plus améliorer son organisation pour que les errements constatés lors des élections législatives passées ne se répètent pas pour les communales et les élections présidentielles à venir. Car nous savons que notre pays est dans une situation politico-sociale très critique. Nous avons besoin d’élections transparentes pour garantir la paix civile dans notre pays ».
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