Début d'un contrôle systématique et numérique des effectifs des travailleurs de l'Etat guinéen
- Par Administrateur ANG
- Le 23/10/2012 à 09:35
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Le gouvernement guinéen a lancé lundi une vaste opération de contrôle systématique et numérique des effectifs des travailleurs du secteur public guinéen, selon des sourcecs officielles. Conformément à la décision du dernier conseil des ministres tenu jeudi dernier, les chefs des départements et les services spécialisés de contrôle des effectifs ont reçu des injonctions pour veiller sur les présences et la ponctualité des fonctionnaires guinéens dans les différents services d'affectation.
Selon un cadre du ministère guinéen de la fonction publique, les travailleurs guinéens sont le plus souvent absents de leurs postes de travail et préfèrent s'adonner à d'autres activités rémunératrices dans le secteur privé ou informel, jugées assez rentables économiquement.
Toutefois, cette situation de contrôle des présences dans les services est de nature à multiplier davantage les charges des fonctionnaires qui se plaignent d'être mal payés, à l'image des autres travailleurs du secteur privé ou mixte.
En Guinée, les salaires mensuels des fonctionnaires varient entre 800 000 francs guinéens (GNF) et 1 500 000 GNF, soit environ entre 114 et 215 dollars américains.
Ce qui représente un montant non conséquent eu égard aux nombreuses charges familiales liées aux frais de la dépense quotidienne, aux frais de déplacement et de logement des travailleurs, ainsi qu'aux charges de scolarité des enfants et les frais médicaux pour la famille.
Interrogé par Xinhua, Mamadou Mansaré, syndicaliste de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) a déploré l'état de pauvreté dans le quel végète aujourd'hui les fonctionnaires du secteur public guinéen, avec le coût de la vie qui devient de plus en plus cher.
Selon lui, le salaire mensuel minimum d'un fonctionnaire guinéen devrait se situer autour de 3 à 5 millions de GNF, soit environ 428 à 714 dollars américains, afin de lui permettre de mener un train de vie équilibré avec une famille de quatre personnes.
L'Etat guinéen, a-t-il affirmé, disposerait des moyens financiers pour parvenir à satisfaire ses travailleurs qui croupissent sous la pauvreté, à raison de la faiblesse des revenus et de leur pouvoir d'achat de plus en plus bas.
C'est pour cette raison d'ailleurs que les syndicalistes ont refusé les 25% d'augmentation des salaires proposé par le gouvernement guinéen et exigent une élévation jusqu'à hauteur de 200%, au compte de toutes les hiérarchies confondues de l'appareil administratif guinéen.
La promulgation du statut particulier des fonctionnaires guinéens, la prise en charge des allocations familiales, les mesures d'assurance pour les employés et leurs familles, la garantie d'une retraite digne de nom, sont entre autres paramètres nécessaires pour soulager les travailleurs de l'Etat guinéen, a estimé le responsable syndical.
Xinhua
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