Crise au sein de la Cour constitutionnelle
- Par Administrateur ANG
- Le 14/09/2018 à 13:19
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Rien ne va plus entre le président de la Cour constitutionnelle de Guinée, Kéléfa Sall, et ses collaborateurs qui ont annoncé sa destitution. Une destitution qui paraît impossible au regard des lois constitutionnelles dans ce pays qui mentionnent que le président de la Cour est élu pour un mandat de neuf ans non renouvelable. C'est pourquoi il bénéficie de nombreux soutiens et non des moindres au sein de la classe politique et de la société civile.
Depuis trois ans, Kéléfa Sall est sur les braises. Il est très souvent contesté par les commissaires de son institution qui, selon lui, ont d’autres ambitions que d’accomplir leurs obligations pour lesquelles ils ont prêté serment.
Ce que résume le professeur de droit constitutionnel, Salifou Sylla : « La vraie raison, c’est les velléités qui se préparent à l’avenir parce que Kéléfa Sall avait dit quelque chose au moment de l’investiture. Depuis ce jour, il est dans le collimateur. On cherche à le liquider. Ce problème n’a aucun fondement juridique ».
Pour mémoire, Kéléfa Sall avait tenu le 14 décembre 2015, lors de l’investiture d’Alpha Condé pour son second et dernier mandat, un discours pour certains à l’origine de tous ses ennuis : « Monsieur le président de la République, gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes, car si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant ».
Pour Salifou Sylla, il y a des velléités qui se cachent derrière tous ces mouvements : « Ce dont je suis convaincu, il y a certaines velléités qui sont là. Tout cet arsenal de répression qu’on a amené ici, tout cela concourt. De toutes les façons, le droit est bafoué ».
Le président d’une plateforme de la société civile, Abdourahmane Sanoh, appelle à la mobilisation des Guinéens : « Chacun doit se mobiliser pour apporter son soutien à Kéléfa Sall. Chacun doit pouvoir se mobiliser pour faire en sorte que la loi soit respectée dans ce pays. On sert un pays, on ne sert pas un homme ».
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