Coopération bilatérale : La Guinée veut renforcer ses relations avec le Burkina
- Par Administrateur ANG
- Le 27/04/2017 à 16:16
- 0 commentaire
Le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, s’est entretenu avec le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le Gal Bouréma Condé, le mardi 25 avril 2017, à Ouagadougou. La coopération dans le domaine des infrastructures et la lutte contre le terrorisme ont été au menu des échanges.
Le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le Gal Bouréma Condé, est présent au Burkina Faso dans le cadre des travaux de la commission mixte de coopération bilatérale Burkina Faso-Guinée. Il a profité de son séjour pour aller s’entretenir avec le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans la matinée du mardi 25 avril 2017, à Ouagadougou. Au cours de leur entretien, les deux personnalités ont brossé les grandes lignes de la coopération bilatérale qui s’articulent autour des points tels que les infrastructures, la sécurité et la culture. Au niveau des infrastructures, le Gal Bouréma Condé a indiqué que le chemin de fer Ouagadougou-Conakry-Niamey va être un projet très intégrateur pour les trois pays. « Il y a eu ensuite ce mal, le terrorisme, qui assaille aujourd’hui notre sous-région que nous avons abordé et que nous devons combattre. Le Burkina est fortement exposé au même titre que le Niger et la Guinée. Quand la case de votre voisin brûle, il faut se dire que la vôtre brûle aussi parce que les flammes ne tarderont pas à l’atteindre », a-t-il déclaré. Pour lui, tous sont concernés par la menace terroriste et il faut une synergie d’efforts, d’énergies et d’engagement pour bouter hors des pays respectifs ce mal qui ne cesse d’affliger les populations.
Suivi des engagements
L’hôte du jour a soutenu que la coopération culturelle va être renforcée dans la mesure où on trouve les mêmes us et coutumes au Burkina Faso comme en Guinée. « Vous trouvez très souvent des patronymes qui sont les mêmes de part et d’autre. Il faut renforcer tout cela », a-t-il précisé.
Aux dires du ministre guinéen en charge de l’administration territoriale, ce qui est important, c’est qu’il ne s’agit pas de « vœux pieux de collaboration bilatérale », mais plutôt d’un cadre « véritablement » réaliste de suivi et de mise en œuvre des engagements. « Il va falloir que nous mettions en place un comité de suivi qui va veiller régulièrement à l’exécution des accords que nous aurons ensemble signés », a affirmé le Gal Condé.
Des préoccupations relatives aux Burkinabè vivant en Guinée ont également été évoquées par le Président du Faso et son hôte. «Il y a des mines d’or pratiquement dans tout le pays. Les Burkinabè, dans un temps, ont été expulsés comme les Ivoiriens, les Gambiens. Tous ceux qui étaient dans les zones minières attribuées à des sociétés et qui y étaient de façon artisanale et non autorisée, ont été expulsés et leurs machines d’extraction saisies. Aujourd’hui, la tendance a fortement avancé et elle vise à donner un cadre légal à ces exploitations artisanales de l’or », a expliqué le Gal Bouréma Condé. A l’entendre, dans le cadre de l’intégration régionale, Burkinabè, Ivoiriens et autres, auront accès à des périmètres d’exploitation artisanale et personne ne viendra les expulser. «Ce souci va être levé très bientôt, les commissions techniques minières guinéennes sont en train de procéder au découpage et suivra ensuite l’attribution à tout le monde », a-t-il conclu.
Karim BADOLO
Ajouter un commentaire