Conférence de presse du Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition
- Par Administrateur ANG
- Le 23/09/2011 à 08:29
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Le Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition a aminé ce mercredi, 21 Septembre 2011 à la Maison de la Presse, une conférence de presse pour rappeler les efforts qu’il a déployés auprès du gouvernement pour que celui-ci accepte un dialogue franc et constructif avec l’opposition en vue de réunir les conditions de transparence et de crédibilité nécessaires à la tenue des législatives, dans un climat apaisé.
Au nombre des conférenciers il y avait : Sidya Touré de l’UFR ; Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Fodé Mohamed Soumah de la GECI, Mouctar Diallo de NFD, Faya Millimono de la NGR.
La déclaration liminaire a consisté en la lecture de la Déclaration du 19 Septembre du Collectif. Un document explicite qui rappelle les démarches effectuées auprès du gouvernement depuis Avril dernier.
‘’…Après quatre mois sans réponse, et voulant préserver la paix, le collectif a sollicité l’intervention de la société civile, des Institutions constitutionnelles et les partenaires au développement pour favoriser un dialogue entre le gouvernement et l’opposition.
‘’Tous ces efforts ont permis la tenue d’une rencontre le 17 Août dernier entre le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation et le Collectif. Au cours de cette rencontre, un mémorandum contenant les préoccupations que sont : la restructuration de la CENI, l’audit du fichier électoral, sa révision et sa cogestion avec l’opposition, la réhabilitation des conseillers communaux illégalement démis, et subsidiairement la neutralité de l’administration publique dans le processus électoral et l’accès équitable des partis du Collectif aux médias publics, a été remis au gouvernement.
‘’Après un mois de silence total du gouvernement, il a rejeté systématiquement toutes nos revendications par un courrier en date du 15 Septembre 2011’’ a souligné Fodé Mohamed Soumah qui a ainsi ouvert les débats.
Il a ensuite indiqué qu’à la place du dialogue le gouvernement et la CENI posent des actes unilatéraux, tient des discours de division et de haine, transfert les attributions de la CENI à l’Administration, envisagent un recensement intégral et procède à la mise à l’écart de la SAGEM, choisie par Appel d’offres international en faveur d’une société sud-africaine WAY MARK que personne ne connait ici.
Dans cette déclaration, ils ont exposé des exigences précises, à savoir :
1. La satisfaction totale de revendications du collectif contenues dans son mémorandum remis au gouvernement.
2. L’arrêt immédiat de toutes les opérations liées au processus électoral jusqu’à la mise en place d’une CENI consensuelle issue du dialogue.
3. L’annulation de tous les engagements pris par le gouvernement et la CENI avec les sociétés WAY MARK et SABARI Technologie ainsi qu’avec toute autre entité.
Ce fut ensuite le tour de Cellou Dalein, Sidya Touré et Mouctar Diallo de se prêter aux questions des journalistes. Ils ont donné des explications sur les manifestations prévues à partir du 27 septembre. Ils ont dénoncé le chronogramme et la date des élections unilatéralement fixée au 29 Décembre par Louncény Camara agissant en solitaire.
Les conférenciers ont dit haut et clair qu’ils organisent des manifestations pacifiques dans la rue pour que le gouvernement se ravise et annule toutes les décisions unilatérales que la CENI et lui-même ont prises, et qu’il s’asseye et discute du processus électoral avec le Collectif.
Ils ont ensuite mis en relief les incohérences du chronogramme qui ne prévoit que 15 jours pour le recensement des électeurs, avec délivrance de cartes d’identité, et la convocation du corps électoral avant même d’avoir en main un fichier définitif.
Autant de problèmes qui rendront impossible l’acceptation des résultats qui demeure une des préoccupations majeures de l’opinion nationale et de la Communauté internationale, ont-ils déclaré, avant de réaffirmer la détermination du Collectif de manifester conformément aux dispositions de l’Article 10 de la Constitution guinéenne. Cela malgré l’interdiction du gouverneur dont ce n’est pas le rôle et les menaces de contre-manifestation que prépare le Parti au pouvoir, le RPG.
Dans la série de questions-réponses Sidya Touré fustigeant la préparation de la fraude électorale a rappelé que dans tous les cas, aucun Parti politique ne peut obtenir 50% de l’électorat guinéen.
A la question de savoir s’ils ne craignent pas des actes de terreur et de violence qui pourraient être perpétrés par les forces de sécurité à l’encontre des manifestations, les leaders du Collectif ont affirmé qu’ils pensent qu’ils auront en face, des compatriotes en tenue qui vont œuvrer au respect de la loi et des valeurs républicaines.
Mais qu’à cela ne tienne, ils ont annoncé que la répression a déjà commencé avec l’arrestation et la détention dans les locaux de l’OCAD (l’office Anti- drogue) de deux responsables politiques, membres du Collectif : M. Tidiane Diallo de l’ADN et Ibrahima Bah du PUD.
Ces cadres ont été interpelés par la Gendarmerie au sortir d’une réunion chez le Président de NFD au motif, dit-on, qu’ils distribuaient des tracts alors qu’ils avaient en main la Déclaration signé du Collectif des Partis politiques pour la Finalisation de la Transition, un document régulièrement transmis aux autorités du pays.
Cellule com UFR.
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