Communiqué de presse: L'Union européenne relance la coopération au développement en Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 21/12/2012 à 21:06
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Aujourd'hui, l'Union européenne et la République de Guinée ont signé le document de stratégie pays et le programme indicatif national (DSP/PIN) pour la coopération avec la Guinée. Cette signature était suspendue jusqu'à l'adoption récente par les autorités guinéennes d'un calendrier précis en vue de l'organisation d'élections législatives. Cette signature marque ainsi officiellement la reprise de la coopération au développement de l'UE en Guinée.
Le Commissaire au développement Andris Piebalgs a déclaré : « La Guinée nous a présenté un calendrier électoral crédible permettant ainsi l’organisation d'élections législatives ouvrant ainsi la voie à la signature de ce programme de coopération. Je me réjouis de cet engagement clair de la part des autorités de vouloir avancer dans la transition démocratique et je suis confiant que toutes les forces politiques dans le pays travailleront pour des élections crédibles, transparentes et apaisées. » Il a ajouté : « Dans un premier temps, cette signature permettra le financement de trois projets urgents (représentants 16% du programme indicatif national) dans les domaines de l'eau, de la santé et d'appui à la société civile. C'est la tenue effective d'élections législatives libres et transparentes l'année prochaine qui permettra la reprise de l'intégralité de nos programmes d’aide. »
L’ensemble du programme porte sur un montant global programmé de 174,3 millions d'euros, à financer sur le 10ème Fonds européen de développement (10ème FED), et vise à appuyer les efforts du gouvernement en matière de promotion de la bonne gouvernance, de fourniture des services sociaux de base et d'amélioration de la mobilité et des infrastructures routières. En outre, ce programme contribuera à la consolidation de la démocratie à travers la promotion d'une meilleure participation de la société civile dans l'espace public. Ce montant s'ajoute aux 61,5 millions d'euros déjà mobilisés en faveur de la population guinéenne depuis 2008 pour accompagner la sortie de crise et couvrir des besoins imprévus tels que la sécurité nutritionnelle ou l’assainissement et l’entretien de la voirie urbaine au sein de quartiers défavorisés des grandes villes.
Les premiers projets qui seront mis en œuvre sur le programme signé aujourd'hui portent sur l'accès à l'eau et à l'assainissement en milieu rural et semi-urbain (Initiative OMD) pour une valeur de € 8.4 millions, un appui à la santé pour un montant de €20 millions – qui permettra notamment de réactiver des services de santé et réduire la mortalité infantile dans les régions de Haute Guinée et de Guinée Forestière, ainsi que le soutien au renforcement des capacités de la société civile pour € 6 millions.
Contexte
C'est à la suite du coup d'état militaire de décembre 2008 que la coopération au développement de l'Union européenne avait été suspendue par le Conseil. Des mesures appropriées (art. 96 de l'Accord de Cotonou) visant un redémarrage progressif de la coopération en fonction du progrès de la Guinée vers l'ordre constitutionnel et la démocratie ont ainsi été adoptées: dans un premier temps la signature du DSP/PIN 10 FED et déblocage des fonds en appui direct aux populations, dès l'adoption par les autorités guinéennes d'un chronogramme électoral pour la tenue d'élections législatives; ensuite la mobilisation du solde des fonds après la tenue effective d'élections législatives libres et transparentes.
Pour rappel, dans le cadre de l'Accord de Cotonou, qui établit le partenariat privilégié entre l'UE et les États ACP, le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et l'État de droit sont considérés comme des éléments essentiels du partenariat. En cas de violation, par l'une des parties, de l'une ou plusieurs de ces obligations, une procédure de consultation peut être lancée (conformément à l'article 96) pour une violation des éléments essentiels, et les mesures appropriées, y compris - comme une mesure de dernier recours - la réduction de la coopération au développement, peut être décidée.
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