Cinq ans de prison ferme pour l’opposant Mamadi Condé

Justice 780x440Le tribunal de première instance de Dixinn dans la proche banlieue de Conakry a condamné ce lundi l’opposant guinéen Mamadi Condé « alias Madic 100 frontières » à cinq ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens (9 000 euros). Arrêté au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020, ce Guinéo-Canadien était poursuivi pour des faits de « téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menace, violences et injures par le biais d’un système informatique ».

" C’est avec consternation que nous avons accueilli cette décision. Nous estimons que le tribunal a exagéré dans le prononcé de la peine consécutive à l’infraction reprochée à monsieur Condé. Monsieur Condé n’est pas le seul qui est mis en cause dans de tels faits. À longueur de journée, de l’autre côté, nous voyons des communicants qui profèrent des propos plus violents, plus insolents que ceux que l’on reproche à monsieur Condé. Maintenant, nous ne comprenons pas que l’impunité soit garantie dans un camp et la répression soit le moteur de poursuites de l’autre côté. Nous n’acceptons pas cette décision, nous la rejetons purement et simplement. Nous allons, dans les minutes à venir, formaliser notre recours et nous estimons que le droit sera dit en appel, que cette peine sera sensiblement diminuée en appel." - Me Antoine Pépé Lamah, porte-parole des avocats de la défense

Moktar Bah

Source: RFI

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