Cellou Dalein de retour face à ses immenses défis en Guinée.
- Par Administrateur ANG
- Le 07/09/2011 à 07:39
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"Je tiens à prendre un engagement personnel. Je vais mériter votre confiance."
"AC [Alhassane Condé] dit que je suis le plus grand investisseur privé au Sénégal et c'est pour cela que j'ai été décoré. C'est honteux de dire cela".
"L'Etat de droit était la priorité pour Alpha Condé. Mais il viole tout au passage. Les juges guinéens, sous ordre de AC refusent de prendre notre plainte pour l'assassinat de Zakariou Diallo’’
Dixit CDD, ce lundi 5 septembre 2011 au meeting de l’UFDG à Conakry.
Ces trois propos campent le décor et les défis que tous les démocrates qui mettent l’intérêt général des guinéens avant le leur, égoïste, ont à affronter.
En effet, Cellou Dalein -nouvellement baptisé ‘’l’Ouragan’’ par ses militants- est finalement arrivé pour reprendre ses charges de premier leader de l’UFDG qu’il n’aurait jamais dû déserter aussi longtemps.
Revenons sur ces propos, un à un, pour en tirer des suggestions, interprétations et commentaires divers.
‘’Je vais mériter votre confiance." : pour cela, CDD doit changer de style et se montrer plus offensif et surtout plus audacieux. On peut être politiquement téméraire sans être suicidaire tout est question de fine stratégie. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, cela ne signifie pas une confrontation d’emblée avec le Pouvoir mais plutôt en utilisant un arsenal de stratégies allant crescendo. A ce propos, Mao Tsé-toung expliquait que leur tactique de guerre était : ‘’ lorsque l’ennemi attaque, nous reculons ; lorsqu’il s’arrête, nous le harcelons ; lorsqu’il bat en retraite, nous le poursuivons’’. Pour notre part, nous ne voyons pas de différence stratégique en politique. Une bonne opposition doit toujours être en dynamique et avoir des contre propositions ou alternatives à proposer. Autrement, le Pouvoir en place n’a plus d’opposants mais des dissidents.
Il y a urgence à reformer le parti UFDG. Vu les menaces de Alifa, le premier chantier est sans hésitation la sécurité. Il faut qu’il y ait un spécialiste dans le domaine afin de mettre en place de façon professionnelle des mesures qui sauvegardent les responsables de l’UFDG et rendent plus difficiles les agressions par les sbires du Pouvoirs ou tout autre malveillant. Par exemple, vu l’insécurité et les menaces qui pèsent sur l’opposition, il est étonnant que M. Bah Oury ait été laissé habiter son domicile enclavé, favorable à des agressions dans l’anonymat et surtout avec peu d’issus de fuite. On devait lui trouver un logement plus facile à protéger et défendre. Entre autres, nous sommes en 2011, il existe des technologies alimentées par des batteries et l’énergie solaire qui permettent de surveiller et protéger des locaux et surtout qui peuvent témoigner avec des images et sons d’événements survenus. Cela n’est pas cher, pas compliqué et peut être rendu inviolable par les agresseurs. Et dans tous les cas, en Guinée d’ Alifa, le coût de la sécurité des opposants ne devrait pas être un sujet d’hésitation. Il faut s’adapter aux conditions sécuritaires du terrain et allouer à ce budget et aux professionnels les fonds qu’il faut. Le second poste indispensable à professionnaliser pour l’opposition, unanimement reconnu défaillant, est celui de la communication.
Quant au reste à faire en termes de gouvernance interne et résolution de conflits de compétence au sein du parti, cela revient à CDD et sa direction de savoir ce qu’il faut faire. Nous ne sommes pas compétents pour nous immiscer à ce niveau.
"Alhassane Condé dit que je suis le plus grand investisseur privé au Sénégal et c'est pour cela que j'ai été décoré (…)’’ : Alifa et son ministre perroquet sont constants dans leurs accusations en les répétant et les martelant au point de coller à la peau de Cellou Dalein l’image de détourneur de deniers publics. CDD a sous-estimé l’impact de ces dénigrements qui tombent dans des oreilles psychologiquement préparées. Il aurait dû coller à Alifa Condé au moins un procès pour diffamation bien avant l’élection présidentielle, dès qu’il avait commencé: le but n’aurait pas été de le faire condamner absolument mais de démontrer aux autres qu’il est sûr de son intégrité. Et surtout, Alifa aurait fait plus attention car un procès aurait révélé au monde plus de choses sur lui et sa vie.
A notre avis, ce retour de CDD est aussi une opportunité pour exiger l’exécution des audits tant annoncés et tant attendus (de Lansana Kouyaté à Alifa Condé) mais jamais entrepris jusqu’au bout. Si ceux-ci étaient menés par des professionnels dans les règles de l’art, combien de gens au service d’Alifa Condé seraient encore en liberté ? Probablement très peu ! Sans oublier d’évoquer le cas de l’université Koffi Annan qui draine des milliards de nos Francs du système éducatif national guinéen.
Nous devons mettre la pression de toutes parts pour que tous les criminels qu’ils soient économiques ou de sang soient poursuivis. Si nous y arrivions, sans nul doute que même Alifa serait emporté par le nettoyage. Ne craignons rien pour l’opposition! Imaginez un seul instant que si Alifa avait vraiment des éléments d’inculpation crédibles, vous pensez qu’il allait se donner tout ce mal à fomenter des complots imaginaires ? Non! Il aurait légalement éliminé ses opposants. Alifa Condé bluffe! Cellou Dalein et Sidya devraient le prendre au mot et lui dire : chiche ! Faisons faire les audits mais de tout le monde (sans exception) par une commission neutre (choisie par l’Etat et l’opposition)!
Dans tous les cas, l’UFDG doit trouver et mettre au point une stratégie de communication pour contrecarrer cette médisance (Cellou, coupable de malversation financière) qu’Alifa utilise pour faire diversion et détourner l’attention de ses échecs.
Et puis encore une fois, nous constatons que pour le Chef d’Etat guinéen (de facto) inventer des histoires pour salir ses adversaires n’est pas un problème. Il le fait sans honte ni gêne. Nous ne savons plus ce qu’il faut croire venant de lui, Alifa Condé. De ce fait, il est impossible de lui accorder le respect dû à son âge et à ses fonctions ; sans parler de ses mains ensanglantées par le sang de Guinéens innocents (au moins ceux du deuxième tour et de Zakaria).
‘’(…).Les juges guinéens, sous ordre de AC refusent de prendre notre plainte pour l'assassinat de Zakariou(…)’’ : que faut-il faire dans un pays où la justice est ouvertement et sans gêne aux ordres de l’Exécutif ?
A notre avis, il faut le dénoncer à qui veut l’entendre ; même si cela mine les investissements qui ne profiteront pas aux Guinéens de toutes façons avec un tel gouvernement. L’opposition devrait saisir directement désormais pour toute plainte les juridictions sous-régionales et internationales compétentes en la matière toute fois que cela est possible en motivant leur démarche par le manque de justice en Guinée. Et localement, lancer symboliquement un appel aux citoyens de plutôt recourir aux médiations familiales et aux dignitaires religieux pour tenter de régler leur problèmes puisque le Pays est sans justice. C’est le moins que nous puissions faire dans ce registre.
Pour finir, il faut absolument contrer les mensonges et désinformations des énergumènes comme Alhassane Condé en rappelant à chaque fois que cela est possible, comment la Guinée a été formée et ce qui était le ‘’cœur’’ territoriale du Pays actuel. Cela peut paraitre banal et anodin mais si la population guinéenne relativement jeune n’est pas bien informée sur la Guinée, son brassage ethnique et surtout sa vraie histoire, elle pourrait facilement succombée aux mensonges savamment distillés par le RPG. Ce serait une erreur de négliger ces manœuvres machiavéliques de divisons ethniques et de négations à but purement politique. Ce, d’autant plus qu’il est plus difficile d’extirper des esprits des affabulations répandues par des ‘’officiels’’ : le citoyen lambda a tendance à croire des choses, même les plus absurdes, dès que c’est une personne censée représenter l’autorité qui le dit. Qui peut penser (à part nous qui le connaissons bien) que quelqu’un qui a atteint l’âge de sagesse de Alifa peut encore ne dire que des contre-vérités et affabulations? A chaque mensonge, la réplique qui rétablit la vérité instantanément s’impose pour nous! Il faut prendre cela très au sérieux car si je me fie à une certaine charte/constitution de certains (Kuruganfuga ?), ‘’un mensonge après quarante ans devient vérité’’. Encore heureux que ce ne soit pas un mensonge devient vérité tout de suite !
Vive la Guinée sans Alifa Condé !
PS : Je viens de lire sur Guineepresse.info que nos notables du Fouta se seraient résolus à répondre malgré tout à la ‘’convocation’’ d’Alifa à Conakry (mon interprétation). Je ne sais pas si c’est judicieux de sembler courber l’échine si facilement surtout après les propos d’Alifa. Espérons que ce soit encore une campagne d’intoxication du RPG, autrement...
Ollaid
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