Cellou Dalein/Bah Oury : règlement de comptes à Paris ce vendredi 19 Août 2011
- Par Administrateur ANG
- Le 20/08/2011 à 08:55
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C’était un secret de Polichinelle que rien ne va plus entre Cellou et Oury. Le second, accusé par les ethno fascistes de pyromane, le premier traité par une large opinion UFDG et partisans de poltron qui ne veut pas que le plus grand parti de Guinée croise le fer avec le voleur de suffrages devenu dictateur.
Il est vrai que la gestion des cinq mois d’entre-deux tours fut exécrable. A qui la faute, Cellou ou son numéro deux ? D’ailleurs, Oury est-il numéro deux ? Il y a 4 vice-présidents à l’UFDG et donc sur le papier, Oury ou Saliou Bella ou.. Oussou Fofana.., on se demande qui est fondateur de l’UFDG.
Il y a des limites à tout.
Voilà déjà une faiblesse structurelle. Au RPG il y a, il y avait un numéro 2, le Secrétaire politique, c’était Ahmed Tidiane Cissé, ensuite ce fut Madame Fatou Bangoura. Cette histoire de 4 vice-présidents serait trop longue à expliquer. Pas celle de l’UFDG, qui vient d’une partition de l’UFD dont Bah Oury et Pr Alpha Ibrahima Sow étaient parmi les fondateurs. Quand Ba Mamadou s’est retrouvé sans parti, après son départ de l’UPR, Bary Oury lui a proposé la Présidence de l’UFDG. L’arrivée de Cellou en politique ou dans l’opposition a coïncidé avec un besoin urgent de renouveau de l’UFDG désargentée dans un cadre morose d’une opposition moribonde, à l’image de celui qui était devenu la contradiction principale (Alpha Condé) du changement social de ce pays gouverné dans un boudoir où se bousculaient les plus grands prédateurs du pays : Djahannama, Aldianna Fodé, Sam Soumah, Idrissa Thiam, Sultan, Schékouna, (le vendeur de rendez-vous présidentiels, président de CRD).
Et naturellement, les premières dames du boudoir.
Ba avait trouvé qu’il était bon de donner du sang neuf à l’UFDG. Cellou cherchait un point de chute. Il préférait L’UPR. Mais là Bah Ousmane a fini par dire niet :
Tu viens mais pas comme président, surtout pas comme présidentiable.
Et le vieux politicien a offert à Cellou l’entrée royale en politique que ce dernier ne pouvait pas refuser. D’ailleurs je ne crois pas qu’il avait le choix, car à l’époque, créer un parti à lui était chercher à ressusciter un PUP grabataire à l’image de celui pour qui il avait été créé.
Dieu seul peut lire ce qu’il y avait dans le cœur de Bah Oury à propos de cette offre de Ba.
Peut-on penser au deal d’honneur entre Siradiou et Mamadou ? Siradiou aurait pu dire :
Ba, cette fois tu es président et candidat du parti de la fusion PRP-UNR, l’UPR. Mais la prochaine fois ce sera moi.
Ils ont joué et Mamadou a perdu et a bien joué la suite du jeu. Maintenant Siradiou devait conduire les destinées de l’UPR, Mamadou n’en étant que président d’honneur. Jusqu’aux malencontreuses élections de (1998 ?) où Siradiou a tenu à siéger, Ba a refusé. Beau joueur, il est parti, se retrouvant sans parti. L’UNR morte, le système Conté aurait difficilement accepté un nouveau parti du vieux lion. Ou simplement était-il trop compliqué pour lui de procéder au comptage des troupes (préfectures) dispersées en rase-campagne.
Et vint Bah Oury. Bien plus tard Cellou Dalein Diallo.
L'arrivée de Cellou n'a pas seulement été accompagnée d'une masse informe et "inculte". Il est aussi "venu avec de l'argent".
Quelqu'un qui n'est plus de ce monde m'a rapporté ce propos de Mamadou. D'autres qui connaissent le sujet sont vivants, fidèles parmi les plus fidèles de l'UFDG pourraient témoigner :
Je n'ai pas été gourmand avec Cellou, je lui ai demandé seulement trois milliards".(1)
Ne parlons pas de l'élan hal pulaur ou hal pognon qui a accompagné le nom du quasi auto parachuté qu'est Cellou.
Avec l'argent qui ne vient donc pas de sa seule poche, beaucoup s'en faut, Cellou a pu réveiller des préfectures UNR-UFDG en quasi sommeil comateux.
Mais Cellou a perdu. Ba est monté au ciel.
« Bien, je reprends mon parti », pourrait dire Bah Oury.
"Quel parti ? Combien de millions ont chanté, "Cellou lamikè, bhèrdan wâlikè ! », pourrait lui rétorquer Cellou !
Si la discussion s’arrête à cela, le Fouta est foutu.
Mais si après le fromage, ils vont jusqu’au dessert, ils devront l’un et l’autre comprendre qu’aucun des deux ne peut débarquer l’autre au risque d’aiguiser la contradiction fondamentale en laissant le mal élu approfondir cette fosse qu’il est entrain de creuser pour toute la nation, pas seulement pour le Fouta. Et cette nécessité de (re)constituer un bloc incassable au sommet de l’UFDG ne doit pas être conçue comme une superficielle réconciliation de deux Peulhs autour de trois noix de dattes. L'important ce sont leurs paroles, leurs actes sur ce front de guerre ouvert par Alpha. Ils pourront s’insulter tous les soirs de ce saint mois de ramadhan. La politique ce n’est ni la religion, ni la famille, ni l’égo. La politique, la vraie, c’est le sens élevé de la res publica. Et dans le cas de la Guinée, c’est le sens élevé de la NATION guinéenne déchirée depuis 1954.
Dans tout combat, il faut un chef. Dans l’élan qui n’est pas encore retombé tout à fait, et là je suis entrain de verser dans le subjectif, et je ne demande pas qu’on m’approuve forcément, car ce n’est plus absolument la logique, ni l’histoire qui guident maintenant mon sentiment, j’ai seulement l’intuition que si Cellou
accepte d’être véritablement traité de « pyromane » comme on le dit de Bah Oury, eh bien la démocratie tranchera.
Des deux qui sera le meilleur pyromane ?
Ils pourront se le chuchoter. Mais cela devra être sanctionné par un texte, élaboré par l’instance qu’il faut ; dans l’urgence, on n’a pas besoin d’un congrès ; le conseil politique ouvert au bureau exécutif et au comité central (s’il en existe toujours) suffira.
Il va de soi que l’un et l’autre auront exposé en long et en large leurs arguments.
Naturellement les multiples vice-présidences ne sont qu’un pis-aller. Qui qu’il soit, dans tous les partis modernes, même sous nos tropique, il y a un numéro deux, Jospin qui était numéro je ne sais combien au PS, a fini par être Premier secrétaire après Mitterrand, devenu président. Ahmed Tidiane Cissé fut véritablement numéro deux du RPG, après lui, ce fut Madame Fatou Bangoura. L’UFDG aura nécessairement besoin ces jours-ci d’un véritable numéro deux, quel que soit le nom sorti de la boîte magique. Qu’importe le nombre de ses vice-présidents.
Je souhaite qu'il y ait (toujours) un Président du Parti et un Premier secrétaire du Parti.
Wa Salam,
Saïdou Nour Bokoum
Note (1) Naturellement, il sera de bonne guerre que d'aucuns disent que Ba voulait mettre ces 3 milliards dans sa poche et non pour redresser le Parti, histoire d'avoir quelque chose à offrir à son Seigneur, puisqu'il s'apprêtait à monter au Ciel..
PS : texte écrit dans l’extrême urgence..
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