Carnet de route 2 : Bruxelles Air Line sur les traces de la Sabena : l’Enfer

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Il me souvient un voyage par la Sabena. Nous étions une trentaine à avoir été débarqués pour n’avoir pas les bras longs alors que nous avions confirmé notre billet. Reconfirmé pour ma part puisque depuis Paris le OK était déjà acquis. Voilà, « surbooking, excusez, etc. » et autres formules faux-culs, de commandants s’adressant à des lacourous, alors que nous voyions des cols blancs embarquer à notre place.

« Donc on vous mettra dans des hôtels et.. », 
 
« Non merci je suis chez moi, enfin je crois.. ».
 
Je prends le vol du jour suivant, un mercredi, pas bon comme jour selon mon expérience. Arrivés à Bruxelles, l’avion de Paris était déjà parti.
 
« Il ne vous reste plus qu’à retirer vos bagages enregistrés et les transporter jusqu’à Bruxelles Midi pour prendre le train».
 
Il ne manquait plus en rab que le
 
Sales Nègres..
 
Les termes n’étaient pas aussi crus, mais c’est pire quand c’est « un non dit ». Malheureusement pour eux, Bruxelles étant un carrefour où les Nègres, qu’ils soient Wallons, Flamands ou Allemands, se croisent. Nous étions maintenant une centaine. Et nous avons braillé comme des chimpanzés. Ils ont eu peur et nous ont affrété un vol dans les deux heures qui ont suivi. Comme je ne sais rien faire d’autre de mes dix doigts, surtout pas pour transporter des valises d’un côté de Bruxelles à l’autre, les passagers m’ont demandé de rédiger notre plainte et demander des dommages et intérêts. J’ai négligé une fois arrivé dans les frimas parisiens que j’avais quittés 18 ans plus tôt où la négraille commençait à rimer avec racaille (Sarkozy). Heureusement, des jeunes Sébastien ont hurlé par centaines de milliers :
Touche pas à mon pote !
 
Donc, ma valise d’hier (20 décembre) est restée à Bruxelles d’où elle devait me parvenir jusqu’à mon adresse, à domicile où j’habite au 7è étage. Mais arrivés là, les jeunes préposés pour nous ramener les colis à domicile trouvent que mon adresse postale ne correspondait pas à l’adresse réelle. La faute à l’administration postale. Qu’à cela ne tienne, comme disent les cadres guinéens, je descends pour leur dire de monter.
 
Jamais, vous nous avez menti !
 
J’ai refusé de signer la décharge pour ne pas avoir à leur décharger mon fusil de donso que j’ai ramené de Conacrimes..
Ils sont repartis et la direction me demande d’aller à Roissy récupérer mon colis, sinon il risque d’y moisir. Et clic.
Moi j’ai répondu que je prendrai le Pouvoir d’ici quelques semaines à Conakry et que je les ferai virer par mon ministre des transports. Je serais plus impitoyable qu’Idi Amin Dada avec « une certaine communauté » et même avec la reine d’Angleterre à qui elle avait envoyé un cargo plein de coqs, de sac de maïs pour soulager la "Reine des mers" qui étaient en voie de liquidation au milieu des années soixante. Comme la Belgique d’aujourd’hui. Je me demande s’ils ont enfin trouvé un gouvernement depuis la guerre de leurs tribus auxquelles leurs ex administrés leur ont refilé leur fièvre Ebola..
A réfléchir, je vais leur coller au matos un procès à Conakry même, sans oublier de leur jeter le même sort qui est arrivé à la Sabena qui avait fait faillite juste après qu’ils s’étaient comportés – eux ou leurs congénères » en Vorster qui avaient étouffé cette jeune Nigériane par un coussin. Oublions ces deux jeunes qu’ils ont oubliés entre la ferraille et les roues d’un train d’atterrissage.
 
C’est la faute à nos gouvernants certes, mais pourquoi cela n’arrive-t-il qu’avec les compagnies belges ?
Il faut interroger l’Histoire sombre du Kongo et du Roi Léopold qui a fait martyriser Lumumba par ses sujets les Belges, et par d’autres tortionnaires colons et leurs zouaves nègres ?
 
Je n’attendrai pas 50 ans comme les héritiers des suppliciés du roi des Belges pour mettre par terre Bruxelles Air Line et le jeter dans le couloir de la mort subite.
 
Ils me trouveront sur leur train-arrière pas congelé, mais comme une bombe à fragmentations qui ne frappera que les colons planqués dans ces esclavageries aériennes qui ne survolent que cette terra incognita toujours livrée aux vautours, avec la bénédiction de nos gouvernants successifs. Il n’y a qu’en Afrique où les vols (dans tous les sens du vocable) sont insupportables, scandaleux, criminels. Impunis.
 
Dajjal, Dajjjal !

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

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