Burkina faso/France: Tentative de rapprochement des points de vue sur la crise guinéenne

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De passage à Ouagadougou, dernière étape de sa tournée africaine, Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, s’est entretenu le 10 janvier 2010 avec Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, et médiateur dans la crise guinéenne. Les deux pays, dont le point de vue diverge sur le capitaine Moussa Dadis Camara, toujours hospitalisé au Maroc, ont essayé de trouver un terrain d’entente.

Le Burkina Faso et la France veulent éviter une guerre entre médiateurs et ce n'est pas si simple. Longtemps, Blaise Compaoré a été fort indulgent à l’égard de Moussa Dadis Camara. En novembre dernier, il a même envisagé que le chef de la junte guinéenne puisse être candidat à la future présidentielle. Et le 10 janvier, à Ouagadougou, il semble que le chef de l’Etat burkinabé ait conseillé à Bernard Kouchner de ne pas enterrer trop vite Moussa Dadis Camara au motif que ce dernier a encore beaucoup de partisans en Guinée.

En revanche, depuis le massacre du 28 septembre, la France ne veut plus entendre parler de Dadis. Il y a trois semaines, Bernard Kouchner a souhaité publiquement que le capitaine reste le plus longtemps possible dans son lit d’hôpital, au Maroc. Et la semaine dernière, ce sont notamment deux émissaires français Stéphane Gompertz André Parent, qui ont convaincu Sékouba Konaté, de prendre les rênes du pays.

Le 10 janvier 2010, Bernard Kouchner et Blaise Compaoré ont donc essayé de rapprocher leur point de vue. Depuis le 7 janvier, date de la «sortie du bois» de Sékouba Konaté, il n y a eu aucun contact entre le nouvel homme fort de la Guinée et le médiateur burkinabé. Visiblement, cela préoccupe les Français qui ne veulent surtout pas que Blaise Compaoré soit mis sur la touche.

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