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ATCHOUM! L'ATMOSPHERE EST POIVREE

 La configuration actuelle du paysage politique guinéen est plus que disparate et l’enjeu que constitue la succession au régime du général CONTE, aiguise les appétits les plus voraces. Cette situation crée ostensiblement, un vigoureux climat de tensions, entretenu par le caractère obsessionnel et passionnel des prises de position tendancieuses, mettant dos à dos les groupes de pression aux intérêts divergents, qui s’évertuent obstinément à influencer par favoritisme, les règles du jeu démocratique. Dans un environnement aussi tumultueux, le guinéen de la rue ne sait plus à quel Saint se vouer, face à cette frénésie conflictuelle qui prend de jour en jour, des proportions inquiétantes. On aurait pu avoir des craintes de voir, le vieux général sentant sa fin proche, user de stratagèmes pour assurer ses arrières, en créant les conditions favorables à une succession de complaisance, qui pousserait au devant de la scène politique, un de ses proches collaborateurs. Si cette éventualité reste une probabilité, l’éloquence de son mutisme à ce sujet entretient le suspens et réconforte les avides prédateurs, qui trouvent on ne peut plus opportune, l’occasion d’assouvir leur soif de pouvoir. C’est dans cet ordre d’idées qu’une vision restrictive, voudrait désormais nous faire admettre substantiellement, de façon édulcorée, l’existence de deux clans : les anti et les pro- Kouyaté. Heureusement que la Guinée ne se résume pas à cette pensée unique qui sournoisement, cultive les ingrédients d’une implosion sociale, parce que son fondement est sous-tendu par des attitudes iconoclastes ambivalentes. On assiste actuellement, par médias interposés, à des attaques et contre-attaques d’une bassesse et d’un niveau de maturité politique qui laisse à désirer.La crise que nous traversons n’est pas une affaire d’homme, c’est une question de méthode. L’on sait pertinemment que, les criques concernant les méthodes de gestion dans notre pays relèvent principalement, d’un constat alarmant qui pointe du doigt la déliquescence des structures étatiques.Mais dès lors que cet exercice d’alerte et de bienfaisance publiques, se résume au matraquage médiatique dans le but unique de créer la confusion dans l’esprit des citoyens, il perd forcément en crédibilité, car il sert en ce moment, de prétexte aux fanatiques, pour l’entretien et l’exacerbation des clivages. Par ailleurs, l’acharnement et la volonté farouche de ceux qui se réclament de la mouvance Kouyatéïste, à répondre à tue-tête et sans retenue aucune, aux soit disant attaques contre le premier Ministre, font preuve d’inconvenance, dans leur aveuglement et obstination, à défendre vaille que vaille ce dernier, quand bien même, il lui arrive de poser des actes qui portent à équivoque. Cette composante de la population doit de façon objective, accepter de se soumettre à la critique et admettre que la perfection n’est pas humaine. Nous n’avons pas du tout besoin d’extrémistes en ce moment dans notre pays, car leurs idées malsaines nous divisent plus qu’elles nous rassemblent et pour notre avancement, tous les enfants de guinée de quelque bord politique ou apolitique qu’ils soient, doivent apporter leurs concours dans le combat qui nous est commun, à savoir la lutte pour la satisfaction décente des besoins de la population dans son ensemble. Par syllogisme, on pourrait dire que, Nul homme n’est infaillible, or M. Lansana Kouyaté est un homme, donc M. Lansana Kouyaté n’est pas infaillible. Ainsi, dans la lutte commune pour le changement, on se doit de considérer que les responsabilités de nos maux se situent à différents niveaux de l’échelon social, bien que la question du leadership importe beaucoup dans une organisation humaine, raison pour laquelle, on devrait s’atteler à bien situer ces responsabilités, pour pouvoir les remettre efficacement en cause. Nous sommes tous unanimes sur le fait que depuis la prise en mains de notre destinée, les problèmes que nous ne cessons de rencontrer, résultent particulièrement des tares de nos différents systèmes de gestion politico- économique, dont on a du mal à tirer des enseignements. D’où la nécessité d’une prise de conscience collective, capable de balayer nos appréhensions, en faisant fi de nos susceptibilités, de nos rancœurs personnelles et en laissant libre cour à toute idée nouvelle, allant dans le sens dans la recherche commune de solutions profitables pour tous. Les querelles mesquines de personnes, ne nous avanceront en rien sinon qu’à nous faire perdre de vue, le seul et unique ennemi de la nation guinéenne, qu’est la pauvreté endémique qui sévit depuis tant d’années dans notre pays . Ne nous trompons donc pas de cible. Dans cette optique, il y’a un besoin urgent de centrer de manière pertinente, le débat sur des sujets qui s’inscrivent dans une logique d’affirmation et de réalisation de tous.

 BAYO Abidine

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