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Après Conakry, les acteurs télécommunications évaluent à Lomé, la mise en œuvre du Free Roaming en Afrique de l’Ouest

Sans titre 5La capitale togolaise abrite ces 23 et 24 juillet 2018 une réunion des régulateurs et opérateurs de la communication électronique en provenance de plusieurs pays ouest africains. Deuxième du genre après celle de Conakry, cette réunion, organisée par l’Autorité de Réglementation des Secteurs des Postes et des Télécommunications (ART&P) vise à faire le bilan de la mise en œuvre du Protocole d’Abidjan sur le Free Roaming.

L’objectif de ce protocole, est de faciliter l’intégration régionale à travers la mobilité des personnes en offrant aux utilisateurs des pays signataires, lorsque ceux-ci voyagent et sont sur roaming, la possibilité de recevoir des appels à des tarifs appliqués localement.

Selon Cina Lawson, ministre togolaise des Postes et de l’Economie Numérique, « l’importance de ce projet pour les populations et les économies des Etats signataires n’est plus à démontrer ».  En effet, indique-t-elle, « après le lancement de Roaming sans frais ni surtaxes, les données récoltées auprès des opérateurs, attestent de l’augmentation du volume du trafic du free roaming ». Cette augmentation du volume du trafic du Free Roaming tirée par la suppression des frais d'itinérance, fait du Free Roaming, un acte gagnant-gagnant, autant pour les usagers que pour les opérateurs, et donc finalement pour les Etats, ajoute-t-elle en substance.

Le directeur général de l’Autorité de Réglementation du secteur des Postes et de Télécommunications (ART&P), Abayeh Germain Boyodi déclare également à ce propos: « L’implémentation du free roaming dans nos Etats était indispensable en ce qu’il prend en compte les impératifs des politiques sociales, les urgences et intérêts des utilisateurs, tout en préservant les intérêts des opérateurs ».

En dehors du bilan de la mise en œuvre du Protocole d’Abidjan sur le Free Roaming, les participants à cette rencontre aborderont les difficultés rencontrées sur les plans technique, juridique et commercial, et proposeront des solutions adéquates pour l’effectivité de cette initiative à laquelle les Chefs d’Etat et de gouvernement accordent un grand prix, parce qu’elle « répond, de façon pragmatique, à diverses préoccupations en matière de politiques d’intégration et d’inclusion numérique de nos peuples ».

Notons que ce dispositif est en applications dans sept (07) pays à savoir la Guinée Conakry, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Cap Vert et le Togo.

Le Bénin qui a rejoint l’initiative en décembre 2017 est à pied d’œuvre pour la rendre opérationnelle.

Séna Akoda

Source: Agence Ecofin

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