Accusés de propager Ebola, un policier et un chauffeur lynchés et brûlés vifs au Sud de la Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 14/01/2015 à 14:06
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Deux personnes dont un policier ont été tuées et deux autres grièvement blessés par une foule en furie à Forécariah, ville située dans la Basse Guinée à 100 Km au Sud de Conakry, accusés ‘’d'être venus pour répandre la fièvre Ebola », a appris APA mardi de source policière.
Selon le porte-parole de la police nationale, le commissaire Boubacar Kassé, un commissaire central adjoint de police, deux brigadiers chef et leur chauffeur ont été attaqués par des citoyens du village Dar- es- salam à Forécariah.
A l’origine, rapporte une autre source dans la région, contactée par APA, les quatre personnes, en visite à Forécariah pour participer aux funérailles d’une parente, se sont également rendues dans un village voisin pour chercher des médicaments auprès d’un guérisseur traditionnel connu.
Arrivés sur les lieux, ajoute le haut responsable de la police, le guérisseur traditionnel, visiblement souffrant, a obligé ses hôtes à passer la nuit.
Un des agents de la police qui disposait par devers lui des calmants, lui en a proposé pour calmer ses douleurs.
Curieusement, le vieil homme meurt dès après la prise des médicaments. Aussitôt, son épouse appelle les voisins au secours. Les villageois, très surpris par cette mort soudaine, se sont révoltés, contre les étrangers, qu’ils ont accusés d’être venus pour répandre la fièvre Ebola.
Armés de machettes et de pilons, les villageois ont tué un des policiers et le chauffeur avant de bruler leur véhicule. Les deux autres ont eu la vie sauve en se réfugiant dans la grande brousse.
Selon le commissaire Kassé, les villageois, décidés d’en découdre avec les deux survivants, les ont poursuivis dans la brousse. Encerclés, ils ont été pris, battus, ligotés et déposés au village.
Avec l’arrivée des renforts, les deux blessés par des armes blanches ont été évacués à Conakry.
Aux dernières nouvelles, le policier et le chauffeur ont été inhumés ce lundi dans un cimetière de Conakry, alors que la police a promis de porter plainte contre les présumés auteurs.
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